Cabannes: "Jouer des phases finales reste un priviège"

Par Rugbyrama
  • Eurosport
    Eurosport
  • Romain CABANNES - 17.08.2013 - Perpignan  Castres - 1er journee de Top14
    Romain CABANNES - 17.08.2013 - Perpignan Castres - 1er journee de Top14
Publié le
Partager :

Soulagé d’être qualifié pour les phases finales, Romain Cabannes aborde le barrage à Clermont en toute décontraction. Sans pression, le centre du CO s’attend toutefois à un très gros match.

Sentez-vous le groupe avoir autant d’envie que l’année dernière à la même époque ?

Romain CABANNES: Oui, Il n’y a même pas à se poser la question. Ce sont des phases finales. On galère pendant onze mois sur une saison régulière qui est de plus en plus dure donc le groupe a forcément beaucoup d’envie. Il va en falloir cette année parce qu’on n’a pas été capable de recevoir en barrages. On affiche peut-être un peu plus de sérénité. On a un peu plus d’expérience à ce niveau parce que ça fait la cinquième saison consécutive qu’on est en phases finales mais on sait tous qu’il faut se donner à 200% pour avoir une chance de poursuivre la compétition.

Avez-vous eu un rôle particulier cette semaine dans les vestiaires, notamment auprès des joueurs qui n’ont pas été sélectionnés en équipe de France ?

R.C: Pour eux, c’est un coup dur. On est là pour leur montrer notre confiance mais leur déception reste individuelle. Si on est logique, il y a trente joueurs qui peuvent être déçus puisqu’il n’y a que trois sélectionnés. Il ne faut pas avoir d’état d’âme. C’est évident qu’être appelé en équipe de France reste une opportunité et tout le monde se bat pour ça mais la priorité reste le club. C’est en étant performants avec leur club qu’ils retrouveront l’équipe de France.

Comment expliquez-vous le non match à Bayonne ?

R.C: Je ne sais pas. Malheureusement, cette année, il y a beaucoup de matchs sans réponse, notamment à l’extérieur. C’est vrai que celui-là est encore plus criant parce qu’on avait l’opportunité de terminer quatrième en s’imposant. On a eu la sensation d’y être mais on est passé au travers et on a été pris dans tous les compartiments du jeu. Sans agressivité face à Clermont, on rendra la même copie. Au moins, on est prévenu. On a fait notre mauvais match à Bayonne et on espère qu’on sera capable de se relever et de montrer un tout autre visage à Clermont.

Est-il vraiment décisif de recevoir pour un match de ce genre ?

R.C: Je vais vous dire que non parce qu’on se déplace à Clermont donc il ne faut pas que ce soit décisif mais on voit bien dans les statistiques que le visage d’une équipe n’est pas le même à domicile et à l’extérieur, notamment pour le Castres olympique. On se sent toujours mieux quand on est chez soi. Après, c’est un véritable quart de finale donc je sais très bien que l’équipe ne passera pas au travers.

Si on n’est pas capable de rivaliser dans le défi physique et en conquête, la sanction sera immédiate.

Avez-vous des regrets d’être passé à côté d’un barrage à domicile ?

R.C: Évidemment mais on n’a pas le temps de s’apitoyer sur notre sort. Il fallait être bons face à Bayonne mais on ne l’a pas été. Maintenant, il va falloir être très bons samedi face à Clermont pour espérer aller encore un peu plus loin cette saison.

Selon-vous, est-ce le bon moment pour jouer contre Clermont ?

R.C: Je ne sais pas du tout. On m’a déjà posé la question et j’ai répondu qu’il y avait deux cas de figures: soit on prend quarante points et on dira que c’était le mauvais moment, ou alors on parvient à s’imposer et tout le monde dira que c’est parce que Clermont n’a pas digéré sa défaite en coupe d’Europe. On y va avant tout pour montrer nos valeurs et faire honneur à notre statut.

Quels souvenirs gardez-vous du match à Clermont en avril dernier ?

R.C: On se rappelle qu’on a tenu le coup physiquement. La dimension physique et la conquête sont souvent primordiales dans ce type de match. On a prouvé qu’on pouvait rivaliser dans ce domaine et si on arrive à reproduire cette performance, on pourra peut-être croire en nos chances. Au contraire, si on n’est pas capable de rivaliser dans le défi physique et en conquête, la sanction sera immédiate.

Quelles ont été vos principales motivations cette semaine ?

R.C : Il y a un peu de tout. Il y a la délivrance parce qu’on a été sous pression pendant onze mois. On a fait des calculs dans tous les sens. Maintenant, ça y est, on est dans les six. C’était un objectif et on espère juste que ce ne sera pas une fin en soi. Toute la pression de la saison est descendue. Maintenant, c’est que du bonus et du bonheur parce qu’on a la chance d’être encore en course quand d’autres équipes sont déjà en vacances. On a le bonheur de jouer des phases finales donc on doit se rendre compte que cela reste un privilège.

Est-il possible de dire que c’est une nouvelle compétition qui commence ?

R.C: Exactement, c’est le premier match de la saison qui est vraiment éliminatoire. Si on perd samedi, on est en vacances. On est très content de jouer l’après-midi parce que c’est toujours très agréable. On est prêt, on va se jeter à fond dans ce match. Si on gagne, on l’aura mérité et si on perd, cela voudra dire qu’ils ont été meilleurs que nous.

Romain CABANNES - 17.08.2013 - Perpignan  Castres - 1er journee de Top14
Romain CABANNES - 17.08.2013 - Perpignan Castres - 1er journee de Top14
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?