Montpellier n'a pas trouvé la solution

Par Rugbyrama
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STADE FRANCAIS-MONTPELLIER (18-11), L'ANTISECHE: notre analyse, nos choix, notre mauvaise foi. Si brillants offensivement contre Clermont vendredi dernier, les Montpelliérains sont apparus à court d'idées pour prendre à défaut la défense parisienne.

LE JEU: Montpellier, une mêlée chahutée

Si les Héraultais possédaient la mêlée qui avait perdu le moins de ballons depuis le début du championnat, sept avant la rencontre, ils ont été secoués par les Parisiens dans ce secteur. Et comme on sait qu’il est très difficile de jouer derrière une mêlée qui recule, la charnière du MHR n’aura jamais réellement trouvé les solutions pour inverser la tendance. Pourtant, François Trinh-Duc aura tenté (trois tentatives de drops), sans succès. Outre une réaction d’orgueil après le deuxième essai du Stade français, Montpellier aura été dominé toute la rencontre, sans arriver à produire son jeu offensif qui fait sa réputation.

Car il faut dire que les hommes de Gonzalo Quesada ont su construire leur succès grâce à leur patience. Dominateurs dans l’épreuve de force qu’est la mêlée, ils ont planté une première banderille à la demi-heure de jeu par Slimani. Un éclair dans une première période relativement cadenassée. Sans s’affoler, malgré quelques occasions avortées à quelques mètres de la ligne, les Parisiens ont forcé la décision après une percée de Bonneval, conclue par Plisson.

LES JOUEURS: La jeunesse du Stade français au pouvoir

Une fois de plus, la jeunesse parisienne aura fait l'étalage de son talent, à l’image notamment d’un Hugo Bonneval virevoltant et un Jules Plisson très inspiré. Parti de Montpellier il y a une saison de cela, le centre Geoffrey Doumayrou semblait également très revanchard, à l’image de sa discussion avec Fabien Galthié à l’issue de la rencontre. Au centre, il s’est montré très remuant avec Paul Williams. Comme souvent, le troisième ligne italien, Sergio Parisse a fait parler sa qualité technique et dans son sillon, Scott LaValla et Pierre Rabadan, ont régalé. En deuxième ligne, Gerhard Mostert et Pascal Papé se sont avérés précieux. Enfin, si la mêlée parisienne a pris le dessus sur celle du MHR, elle le doit en partie à son droitier Rabah Slimani qui a fait souffrir Yvan Watremez. Enfin, derrière une mêlée dominatrice, le demi de mêlée Julien Dupuy, impeccable au pied, a livré une copie de bonne facture.

Un peu moins en réussite qu’à l’habitude, la charnière du MHR, Jonathan Pelissié-François Trinh-Duc a réalisé tout de même une prestation convenable, sans pour autant parvenir à inverser la tendance. Le numéro huit, Alex Tulou, a été fidèle à lui-même, se rendant très disponible et très précieux avec sa puissance. Dans le combat, il a été épaulé par Fulgence Ouedraogo et les deuxième ligne Thibault Privat et Robins Tchale-Watchou. Hormis une opportunité, l’ailier Timoci Nagusa s’est fait discret, un peu à l’image de ses coéquipiers des lignes arrières. Pour les piliers Maximiliano Bustos (remplacé par Mas à la 47e) et Yvan Watremez, la soirée a été compliquée avec leurs vis-à-vis.

LA STAT

4.- Depuis l’inauguration du nouveau stade Jean-Bouin, le Stade français n’a pas connu encore la défaite à domicile. Après avoir surclassé les Biarrots pour la première (38-3), les hommes de Gonzalo Quesada se sont offerts le scalp de Clermont (23-16), Brive (25-18) et donc Montpellier ce vendredi (18-11).

LE TOURNANT QUI N’A PAS EU LIEU

Dominés, les Montpelliérains ont rarement eu l’occasion de prendre à revers la défense parisienne. Mais après avoir réagi par un essai de Trinh-Duc, les Héraultais ont eu dix bonnes minutes. A la 72e minute, Pelissié sortait un ballon d’un ruck, servait Audrin qui prolongeait pour Oueadraogo. Le troisième ligne fixait puis servait dans les 22 mètres Nagusa en bout de ligne. Mais Burban ne se laissait pas prendre à défaut et propulsait le puissant ailier en touche. La touche était ensuite perdue par le MHR.

LE TWEET HOMMAGE

56e: Déjà en vue tout au long de la partie, l’arrière parisien, Hugo Bonneval, se signalait en perçant la défense montpelliéraine et servait de main à main son ouvreur Jules Plisson pour un essai de belle facture. Retraité des terrains depuis quelques mois, l’ancien talonneur de Paris et de Biarritz, Benoit August, a rendu hommage au fils d’Erik sur Twitter.

tweet

LA DECLA

François Trinh Duc, (ouvreur de Montpellier, au micro de Canal + Sport): "Ce point du bonus défensif est presque un exploit, on a été dominé dans tous les secteur du jeu par Paris, les Parisiens étaient meilleurs que nous, c'est tout. On a encore du boulot. On a manqué de déplacements, la défense parisienne était très agressive, c'était dur de mettre en place notre jeu, le manque de fraîcheur n'est pas une excuse, tout le monde est à la même enseigne".

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