Kockott 2 - Wilkinson 0

Par Rugbyrama
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CASTRES-TOULON (22-15), L'ANTISECHE: notre analyse, nos choix, notre mauvaise foi. Comme lors de leur dernière confrontation, Kockott a eclipsé Wilkinson.

LE JEU: La conquête de Castres

Pour ce remake de la finale 2013, les envolées ne furent pas légions. Et c’était à prévoir. Les deux formations peuvent s’appuyer sur des packs surpuissants et elles ont chacune voulu prendre le dessus par le combat et sur les fondamentaux. A ce petit jeu, Castres s’est tout simplement montré plus propre, efficace et appliqué. En touche, Gray et Caballero ont été supérieurs à l’alignement varois. En mêlée fermée, le huit de devant castrais a assuré le job, obtenant des pénalités en fin de match afin de valider leur succès. Dans la guerre au sol, les Tarnais ont su ralentir intelligemment les sorties de balle du RCT, ce qui a permis à leur défense de n’être jamais prise à défaut. Dès lors la décision s’est faite dans deux secteurs: les mauls pénétrants et la réussite des buteurs. Grâce à leur puissance et leur bonne organisation, les Castrais ont été les seuls à franchir la ligne d’en-but adverse en propulsant Mach à dame sur un bel effort collectif. Et face aux poteaux, Kockott a une nouvelle fois pris le dessus sur Wilkinson. Ce qui explique cette victoire logique du champion de France en titre face à son dauphin.

LES JOUEURS:

Rentré en jeu rapidement après la blessure d'Ibrahim Diarra, le deuxième ligne international écossais, Richie Gray a parfaitement rempli son rôle. Très bon preneur de ballons en touche, il a été impeccable dans cet exercice mais également très actif dans le jeu courant. Toujours aussi redoutable dans les zones d'affrontement, son coéquipier Rodrigo Capo Ortega a également livré une partie de haut vol. Et que dire de la copie rendue par le Sud-Africain, Rory Kockott. Déjà héros de la finale il y a trois mois, il a puni au pied les fautes varoises. En échec lors d'une de ses tentatives de pénalité, il s'est même empressé de claquer un drop des cinquante mètres. De quoi éclipser Sir Wilkinson en personne, excusez du peu. Chez les trois-quarts, Brice Dulin et Rémi Lamerat ont été les plus en vue dans cette rencontre globalement fermée.

Aligné aux côtés de son ami Bakkies Botha en deuxième ligne, le Springbok, Danie Rossouw, a tout simplement été monstrueux physiquement. Souvent, c'est lui qui a tenté de mettre des coups de butoir dans la défense castraise. Très disponible dans le jeu courant, il a été un vrai atout pour le RCT. A Castres il y a deux saisons, le troisième ligne all black, Chris Masoe, a essayé lui aussi de sonner la révolte dans les rangs varois, sans succès. Steffon Armitage, lui, est toujours aussi utile dans les zones de rucks, plaquant à tour de bras et redoutable gratteur de ballons. Titularisé à la mêlée à cause de la suspension de Sébastien Tillous-Borde, Michael Claassens a été très discret, se content de livrer une prestation sobre mais sans génie. De quoi mettre en relief l'absence de Matt Giteau, si précieux dans l'animation du jeu ces dernières semaines.

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LE TOURNANT QUI N'A PAS EU LIEU: Wilko pas en réussite

Soixante-dixième minute de la rencontre. Toulon obtenait une pénalité de 46m excentrée sur la gauche alors que Castres menait 19-15. Jonny Wilkinson s'élancait alors pour ramener les siens à un point mais croisait trop son tir. Le ballon venait mourir juste à droite des poteaux, dans les bras de l'ailier du CO, Romain Martial. Durant les dix dernières minutes, les Tarnais tenaient bon et Kockott anéantissait les derniers espoirs varois sur une ultime pénalité (74e).

LA STAT:

17.- Comme le nombre de points inscrits par le demi de mêlée sud-africain de Castres, Rory Kockott. Son duel au pied avec Jonny Wilkinson était attendu, le Castrais a répondu présent comme lors de la dernière confrontation entre les deux équipes en juin dernier. Indispensable pour le CO.

LE TWEET POLEMIQUE: Delon Armitage, ennemi public ?

Depuis son chambrage sur Brock James lors de la finale de H Cup face à Clermont en mai dernier, Delon Armitage s'est attiré les foudres des supporters de l'Hexagone. Ce samedi, il n'a pas échappé à cette désormais "tradition". Sur chacun de ses ballons, l'arrière toulonnais a ainsi été sifflé par les supporters castrais. Cette "mode" va-t-elle cesser un jour ?

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LA DECLA: Maxime Mermoz, centre de Toulon

"Je pense qu’on a fait un meilleur match que la semaine dernière où on s’était imposé à Biarritz (24-13 NDLR). Mais nous avons fait trop de fautes et manqué de maîtrise dans l’utilisation du ballon. Castres a un bon buteur et s’est montré très appliqué en conquête. Il y avait un sentiment de revanche par rapport à la finale de l’an dernier, c’est sûr et nous ne pouvions pas l’oublier. Mais c’est une nouvelle saison. Nous avions à cœur de faire un gros match mais cela n’a pas suffi. Castres n’a pas volé sa victoire. Nous ne sommes pas satisfait aujourd’hui de ce bonus défensif".

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