Rebondir après la claque

LE CONTEXTE

Jean-Dauger sera le théâtre d’un affrontement entre outsiders à la recherche d’un second souffle. Leader du championnat après une probante victoire face à Oyonnax (39-11), l’Aviron bayonnais est brutalement redescendu sur terre le week-end dernier. En effet, les Basques ont été balayés sans ménagement à Toulouse (40-3). Ils auront la possibilité d’effacer cette gifle dès ce samedi, avec la réception de l’Usap, une équipe qui, elle aussi, présente un bilan mitigé. Les Catalans se sont inclinés sur leurs terres contre le Stade français (27-28), après être venus à bout du champion castrais (26-23). En recevant à deux reprises, ils avaient pourtant l’opportunité de prendre un départ idéal.

Les deux formations voudront donc relever la tête à l’occasion de cette rencontre car, même si le Top 14 vient tout juste de débuter, les points perdus en août pourront coûter cher au moment de faire les comptes. Les hommes de Marc Delpoux sont bien placés pour le savoir, eux qui avaient échoué au septième rang la saison dernière, à cause d’un départ totalement raté. Lequel de ces prétendants à la sixième place réussira à réenclencher la marche avant ? C’est là l’un des enjeux de cette troisième journée.

LES EQUIPES

La mêlée basque enregistrera le retour de Dewald Senekal, absent à Toulouse. Marvin O’Connor et Michael Phillips feront également partie du XV de départ. Guillaume Bernad, blessé à la cheville pendant la préparation estivale, sera remplaçant au coup d’envoi. Touché à une côte face au Stade français, Camille Lopez tiendra finalement sa place dans les rangs catalans. Il sera associé en charnière à Nicolas Durand, qui effectue donc son grand retour sous le maillot Sang et Or. Bertrand Guiry et Giorgi Jgenti seront alignés d’entrée, tandis que Sofiane Guitoune débutera sur le banc.

ILS ONT DIT

Le manager bayonnais, Christian Lanta, préfère se montrer prudent: "les deux équipes ont besoin de points. Très franchement, entre jouer à domicile ou à l'extérieur, la tendance tend à s'estomper. On s'attend forcément à un gros match, à nous de prendre l'initiative, d'imposer notre jeu et de sortir un match plein". Il ajoute que la défaite face au Stade toulousain pourrait finalement se révéler bénéfique, car "face à Perpignan, le moteur de la motivation sera dans la déception et la frustration accumulées à Toulouse".

"L'an passé, on avait perdu à domicile contre Toulon d'entrée et on avait traîné cette défaite puisqu'on s'était incliné trois fois d'affilée. On ne doit pas reproduire cette erreur". Sébastien Taofifenua garde en mémoire le début de saison délicat effectué par les siens en 2012-2013. Le pilier perpignanais estime par ailleurs que son équipe devra "d'abord essayer de (se) racheter. Je ne parle pas forcément du niveau comptable mais de l'état d'esprit". Du côté des Catalans, une réaction d’orgueil est donc à attendre en terrain basque.

LA STAT: 25%

Lors de la déroute bayonnaise à Ernest-Wallon, Martin Bustos-Moyano, le buteur de l’Aviron bayonnais, n’a marqué qu’une seule de ses quatre pénalités, soit 25% de réussite. Un taux évidemment insuffisant pour un joueur de la trempe de l’Argentin, qui montre ainsi qu’il est capable de passer au travers d’une rencontre. Afin de rassurer ses supporters, l’ancien Montpelliérain serait bien inspiré de réaliser la même performance que contre Oyonnax, où il avait passé sept coups de pied sur les neuf tentés.