Impact imminent sur Jean-Dauger

  • Dewald Senekal - bayonne - février 2013
    Dewald Senekal - bayonne - février 2013
Publié le Mis à jour
Partager :

Samedi à Bayonne l'Aviron bayonnais doit gagner pour se maintenir et Castres voudra l'emporter pour recevoir un barrage à domicile. Les Basques sont bien décidés à l'emporter et dans le sillage de leur deuxième ligne Dewald Senekal, ils promettent un rude combat à leurs adversaires du jour.

"Le quart d’heure d’intimidation qui laissait découler le match par la suite, c’est terminé. Si le rugby a évolué, c’est bien là. On n’intimide plus personne. Tout le monde est au même niveau. L’arbitrage est là et c’est réglo". Si Christian Lanta parle ainsi, c’est dans le but de rappeler qu’à l’heure du rugby professionnel toutes les équipes sont prêtes, et "malheureusement ou heureusement, jusqu’à la dernière seconde vous n’êtes jamais à l’abri de perdre un match même à domicile".

Le combat pour s'en sortir

Mais que Castres se rassure, ce n’est pas là une déclaration de fraternité de l’entraîneur bayonnais. Car si les moufles resteront au placard, les bises ne seront pas pour autant de sorties samedi à Jean-Dauger. Pour prendre la température d’un avant "match à ne pas perdre", Dewald Senekal est là pour faire monter le mercure. "On est dans le monde professionnel et on peut faire un peu moins de choses pour intimider l’adversaire avec toutes ces caméras, acquiesce le rugueux deuxième ligne de l’Aviron. "Mais ça n’interdit pas un plaquage appuyé, un bon déblayage, des petites choses comme ça qui montrent qu’aujourd’hui on ne passera pas à côté", souligne-t-il.

Dans ce monde sous vidéo surveillance, il s’agit donc de faire mal, mais dans la règle, car comme le rappelle Lanta "un match, ça se gagne à quinze". Dewald Senekal développe le concept avant la venue du champion de France: "Le combat est vraiment le seul endroit où l’on peut se lâcher et vraiment faire mal aux adversaires. Il ne faut pas rater cette occasion-là. Je suis un joueur qui aime le combat, mais je ne suis pas idiot. Je sors très rarement sur carton jaune. Il y a l’agression avec la maîtrise, c’est un de mes points forts. Ce week-end, ce sera encore pour moi et pour l’équipe un rendez-vous face à une équipe avec de très bons combattants. Je serai entouré de sept autres mecs et de remplaçants dans le même état d’esprit".

Si on est content de juste se maintenir, cela voudra dire qu’on n’a pas grandi en tant qu’équipe, qu’on n’a rien compris. Il faut se souvenir de toute cette saison pour ne pas reproduire ce genre de situation.

L’Aviron bayonnais est prêt pour ce combat, mais également pour se jouer de cette pression intense qui pèse sur ce match si particulier. Il est d’ailleurs étonnant de voir cette équipe ne plus paniquer depuis qu’elle est vraiment en danger de relégation. "C’est humain, c’est la même chose dans la vie, c’est l’instinct de survie. Quand on se sent en danger, quand on est mal dans sa vie, on s’accroche et on trouve parfois une énergie qu’on ne se connaissait pas. Ce supplément d’âme on l’a eu contre le Stade français, on l’a eu à Grenoble et les garçons l’auront pour aller chercher cette victoire"."Il y a entre nous un bon niveau de confiance, poursuit Senekal. Ça fait un moment qu’on joue avec la pression de la relégation. On sait ce qu’on a à faire. On n’est pas vraiment une équipe qui va mettre la peinture de guerre le mardi, mais plutôt qui va être prête au moment d’entrer dans le vestiaire. Le jour du match, tu sens un vestiaire qui est investi pour faire un grand match. Ça nous a permis de sortir des résultats dernièrement. Ça fait un moment qu’on en est dans cette situation. On s’en sort, on bataille, des fois on se pénalise tout seul, mais jusqu’ici on a toujours trouvé le truc, la solution".

L’Aviron bayonnais ne veut pas douter de sa victoire face à Castres et du maintien. Cette assurance se retrouve dans les propos de Dewald Senekal lorsqu’il évoque l’après match de samedi et le futur de l’Aviron: "Ce sera un grand soulagement pour tout le monde de gagner le match. On pourra être content, mais on ne pourra pas être satisfait de la saison qu’on a fait. Si on est content de juste se maintenir, cela voudra dire qu’on n’a pas grandi en tant qu’équipe, qu’on n’a rien compris. Il faut se souvenir de toute cette saison pour ne pas reproduire ce genre de situation. Place d’abord à ce match contre Castres et ensuite il faudra se poser les bonnes questions, faire de bonnes analyses, une remise en question collective et espérons que la saison prochaine on ne reproduise pas les mêmes fautes en tant que joueurs, en tant que club, en tant qu’entraîneurs".

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?