Rougerie: "On est piqués dans notre orgueil"

Comment va le groupe clermontois ?

Aurélien ROUGERIE: Je crois que ça va. Comme on l'a peut-être dit ou entendu, il vaut mieux perdre de 40 points que d'un. Enfin, je ne sais pas trop... Mais en tout cas les faits sont là, on a fait le constat, j'espère qu'on va tourner la page rapidement et retrouver un peu de plaisir... Que dire ? Que les Saracens étaient ce jour-là plus forts que nous, ça s'est vu dans les intentions physiques, tactiques et dans tous les secteurs. Quand on prend 40 points, on ne peut pas se satisfaire de quoi que ce soit.

Ces deux matches à venir probablement à domicile, ça peut vous relancer ?

A.R.: C'est mon avis. A mon sens, on a besoin de ça, de se libérer, de jouer avec un peu moins de pression et de jouer tout simplement notre rugby pour pouvoir envisager une suite favorable. On a un peu plus de temps que la saison dernière pour essayer d'oublier ce match, et à vrai dire, ce n'est pas pour nous déplaire. Il y a ce dernier match contre Perpignan chargé d'émotion pour les plus anciens d'entre nous, et qui va nous permettre de travailler en vue, certainement, d'un match de barrage. Il faudra se préparer correctement pour envisager une suite.

Sentez-vous les joueurs touchés, ou habités par l'envie de montrer autre chose ?

A.R.: Un peu des deux. Touchés, parce que ça ne nous est pas arrivé souvent de connaître de telles déconvenues en phase finale, et malgré tout enthousiastes au vu du challenge. On est piqués dans notre orgueil, et je crois que la fierté des hommes va faire le reste. Enfin j'espère en tout cas... J'espère que les choses vont se passer différemment de la saison dernière. Avec ce match de fin de phase régulière et certainement ce match de barrage, je pense que les choses peuvent se passer différemment. En tout cas, c'est ce que je demande à tous et à moi le premier, avec une application sans faille.

Nous avons besoin de gagner pour nous rassurer et pour travailler en vue d'une qualification pour les barrages et les demi-finales. Les sentiments, on verra pour une autre fois...

A quelle opposition vous attendez-vous de la part de Perpignan ?

A.R.: A une équipe catalane évidemment très agressive. On les connaît bien, et ils le seront d'autant plus qu'ils sont en difficulté. On respecte ça parce qu'il n'y a pas si longtemps que ça, il faut se souvenir que Clermont était un peu dans le même cas. J'étais déjà là, et je me souviens de cette situation inconfortable. Donc je m'attends à une équipe prête à tout pour garder sa place en Top14.

Il y a quatre ans, vous vous rencontriez en finale du Top14. Samedi vous pourriez les condamner à descendre en Pro D2...

A.R.: C'est peut-être nous qui allons porter le coup de grâce, mais je crois que c'est la somme de leurs défaites tout au long de la saison qui pourrait les faire descendre. Il faut relativiser les choses. Nous avons besoin de gagner pour nous rassurer et pour travailler en vue d'une qualification pour les barrages et les demi-finales. Les sentiments, on verra pour une autre fois...