L'Usap mise sur le jeu pour s'en sortir

  • Deception Perpignan - 29 mars 2014
    Deception Perpignan - 29 mars 2014
Publié le Mis à jour
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La pression, déjà forte autour de l’Usap, devrait encore monter d’un cran samedi à 18h30 au moment de recevoir Oyonnax. Malgré tout, l’encadrement met l’accent sur l’importance de proposer du rugby sans tomber dans un combat d’arrière-garde.

Oyonnax, c’est un peu l’histoire du Petit Poucet qui se métamorphose en grand méchant loup. Il fallait être devin ou aimer les paris à très grosse côte pour prévoir que Perpignan, qualifié en H Cup en début de saison allait devoir ferrailler pour assurer son maintien face Oyonnax, promu, et qui dispute sa première saison dans l’élite. Auteurs d’une saison remarquable en Pro D2 l’an passé, les hommes de Christophe Urios ont surfé sur la vague jusqu’à devenir une équipe qui inspire la crainte, même loin de ses bases. Et l’image d’une formation au jeu rustre et stéréotypé n’en finit plus de voler en éclat: "Oyonnax est monté en Top 14 en s’appuyant sur un jeu très bien calé et très bien posé, détaille Marc Delpoux. C’est une des équipes, qui compte tenu de ses forces et de ses faiblesses, joue le mieux au rugby".

Faire sauter les inhibitions

Mais de rugby, il n’en est plus beaucoup question à Aimé-Giral tant l’équipe semble paralysée au moment d’entrer en scène. "Pourtant il n’y a que le rugby pour se sauver, martèle le manager catalan. Il ne faut pas rester que sur les valeurs et sur l’amour du maillot sinon on va se planter. Les valeurs et l’histoire c’est bien mais il faut proposer du rugby, il faut être positif et trouver la folie dont on a besoin. L’engagement physique ce n’est pas arriver dans le premier regroupement, sauter sur la tête des mecs et prendre des cartons rouges. Soyons solides sur les rucks et sur la conquête et tout se passera bien". En somme mouiller le maillot ne saurait suffire, il faudra aussi le faire briller…  

Cet Usap-là, avec ces joueurs-là a su dans le premier tiers de la saison proposer du rugby ; un rugby qui s’est étiolé au gré des blessures et d’une perte de confiance progressive: "Parfois le psychologique est plus fort que le rugby, détaille Patrick Arlettaz, entraîneur en charge des trois-quarts. Ce sont les mêmes joueurs qui ont fait par moment de belles choses dans la saison et qui aujourd’hui balbutient. Dans ces situations-là, la nervosité et l’approche du match couperet peuvent venir inhiber n’importe quel joueur même s’il possède de grandes qualités. On s’attache à avoir un contenu rugbystique suffisamment étoffé pour les rassurer et surtout pour qu’ils puissent s’exprimer pleinement". L’Usap qui vit mal d’être passé de prédateur à proie va devoir s’accommoder de ce nouveau statut pour les trois derniers matchs de la saison. Un statut ô combien inconfortable mais avec lequel il va falloir apprendre à vivre sous peine de ne pas faire tomber le mur.

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