A Amédée-Domenech, les Clermontois seront attendus

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Les retrouvailles entre voisins du Massif central s'annoncent bouillantes ce vendredi. Entre des Brivistes très proches du maintien et des Clermontois déjà focalisés sur le quart de finale de H Cup, un vrai combat s'annonce. Et pour les supporters des deux camps, distants de 180 kilomètres, le derby reste un rendez-vous à part.

Le derby du Massif central a déjà commencé pour l'entraîneur briviste, Philippe Carbonneau. Victime d'un supporter potache adepte du relooking à l'Auvergnate, il a découvert cette semaine sa maison décorée de pneus, étendards et maillots aux couleurs de Clermont. "Il a du bien rigoler, mais il a aussi dû monter le bourrichon de ses élèves", s'esclaffe le troisième ligne clermontois Elvis Vermeulen en racontant l'anecdote. "Du côté des supporters il y a toujours ce petit folklore sympa, qu'il faut conserver. Ça permet à quelques anciens de se retrouver et de se remémorer quelques histoires. Ça reste un derby pour les joueurs locaux, même s'il n'y en a plus beaucoup. Je n'ai plus de Briviste à détester, avant j'avais Sebastien Viars", plaisante le trois-quarts Aurélien Rougerie.

Chambrages dans les tribunes

Dans le rugby moderne, à l'ère des effectifs multinationaux, ce duel pour la suprématie rugbystique au centre de la France ne signifie plus grand chose pour les joueurs. Même pour le capitaine clermontois, Auvergnat de naissance et véritable emblème de son club. "Dans le rugby professionnel, avec des joueurs qui bougent beaucoup et qui viennent d'horizons différents, il n'y a plus trop cette notion de derby. On va simplement jouer un match de Top 14 à Brive". Pour Elvis Vermeulen, ancien joueur gaillard, le derby reste un rendez-vous à part. Un match à vous gâcher un repas de famille, avec des beaux-parents corréziens et farouches supporters des joueurs au maillot noir et blanc. "Quand j'étais à Brive, Clermont c'était vraiment la grosse écurie", raconte le troisième ligne clermontois. "Cette année, le CABCL tourne très bien, il n'a perdu qu'un seul match à la maison, c'est une équipe très solide".

L'histoire retient quelques belles empoignades, et des moments croustillants en tribunes. Sous la présidence de l'animateur-chanteur Patrick Sébastien, tout le stade Michelin s'était mis à chanter "Le petit bonhomme en mousse" lors d'une déculottée des Brivistes, battus 52 à 10. Lors du dernier match entre Auvergnats et Corréziens à Amédée-Domenech, avant la rétrogradation de Brive en Pro D2, les Clermontois avaient fait le plus beau des cadeaux à leurs supporters en s'imposant 9 à 6, deux jours avant Noël.

Vermeulen: "Ce sont des bons mecs, mais sur un terrain ils savent se faire respecter"

Cette saison, le match aller a accouché d'un score fleuve, et d'une courte victoire de Clermont 36 à 29. Ce match retour promet, dans un contexte chargé d'émotion pour les Brivistes. Pour leur ancien coéquipier Alexandre Barozzi, gravement blessé, ils porteront un maillot spécial. "Il faudra être des hommes, parce que ça va être très compliqué", promet Elvis Vermeulen. "Ce ne sont pas des stars, mais c'est une équipe de copains qui s'éclatent sur le terrain. Je connais bien Arnaud Méla, Arnaud Mignardi aussi. C'est un des rares trois-quarts que j'ai vu éteindre un gros d'une seule patate... ça montre un peu l'état d'esprit du type. Ce sont des bons mecs, mais sur un terrain ils savent se faire respecter".

Redoutables à domicile, les Brivistes seront soutenus par un stade Amédée-Domenech à guichets fermés. Les places se sont arrachées il y a trois semaines, et la saison des promus serait encore plus belle si Brive assurait son maintien dans l'élite face à Clermont. Une équipe bousculée à domicile par Toulon la semaine dernière, qui est entrée cette semaine en configuration "phases finales". Une semaine avant le premier rendez-vous décisif de la saison face à Leicester, Clermont a resserré son groupe, et s'est imposé une semaine de travail acharné. Et viendra à Brive avec une équipe probablement très proche de celle qui jouera le quart de finale européen, à laquelle ne manqueront que les blessés Bonnaire, Sivivatu, Cudmore, Lapandry, Bardy et Malzieu. "L'effectif ne va plus énormément tourner", confie l'entraîneur Clermontois Vern Cotter. "Ceux qui jouent doivent être conscients que s'ils font de bonnes performances, ils resteront dans l'équipe. Maintenant c'est la dernière ligne droite, il ne reste plus que neuf ou dix matches. Que des gros matches jusqu'à la fin de saison".

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