Faugeron: "Ressembler à une équipe le plus longtemps possible"

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Si les Biarrots ont tiré un trait sur leur maintien en Top 14, ils comptent tout de même continuer à jouer le jeu à Perpignan et durant la fin de saison.

"Le contexte, on ne va pas l’expliquer. Un match difficile contre Oyonnax, où, encore une fois, on se bat. On réussit à passer devant à la soixante-seizième et on perd le match sur des petits détails comme d’habitude. Sur la confiance, le petit problème qui enraye la machine. On va à Perpignan avec l’équipe qui nous reste. On s’est entraîné… Je ne sais même pas si on était vingt. Ce n’est pas facile. On ne va pas le cacher. Au moins, on essaye de bien finir la saison avec le groupe, entre potes. Bien finir ensemble pour essayer de prendre un max de plaisir sur le terrain". Voilà résumé l'état du Biarritz olympique décrit par Julien Peyrelongue avant le déplacement à Perpignan.

Le groupe était réduit à son minimum pour l'entraînement du jeudi. Une infirmerie encore bien garnie et 19 joueurs sur la pelouse. "Dès que les jeunes du centre de formation sont en cours, au niveau de l’effectif on est quand même peu nombreux pour travailler correctement", précise l'entraîneur Didier Faugeron. Des soucis d'effectif permanent et des problèmes de rigueur comme l'indique Peyrelongue en se rappelant de cette nouvelle défaite sur la fin de match face à Oyonnax: "Depuis le début de la saison, c’est comme ça. À la soixante-dixième, on est toujours dans les clous et à la quatre-vingtième on est derrière. Au lieu de prendre quatre points, on en prend un. Le match d’Oyonnax reflète ça. À la soixante-seizième, on a préparé un jeu au pied dans nos vingt-deux, on le fait mal et moi qui ai été éduqué à l’école Patrice Lagisquet, je ne l’accepte pas. Cette rigueur nous a fait beaucoup défaut depuis le début de saison". Conditions d'entraînement difficile, manque de confiance évident, absence de rigueur, les maux du BO ont été depuis longtemps identifiés. À ce tableau, il faut ajouter aujourd'hui la certitude que l'équipe finira la saison par une relégation en Pro D2.

On essaye de garder un peu le sourire, ce n’est pas facile notamment d’arriver à l’entraînement. Mais on ne peut pas se plaindre, on est des grands garçons, des privilégiés quand même.

Dès lors en terme d'envie, le fossé ne cesse de s'agrandir entre ce BO sans ligne directrice et les équipes toujours en course dans ce Top 14. Comme Perpignan ce week-end, qui joue toujours son avenir en Top 14. "Ils jouent leur survie. Ils sont dans une position qu’ils n’ont pas connue depuis très longtemps. Leur public va être présent. On sait où on met les pieds. Ça va être un véritable chaudron", prévoit Didier Faugeron. "De notre côté, on essaye de garder un maximum d’enthousiasme, poursuit-il. On le fait depuis pas mal de temps. Le seul moyen est essayé de préserver un objectif de comportement, de vie de groupe, de collectif. Pour ressembler à une équipe le plus longtemps possible".

Dans ce moment difficile où s'accumule les défaites, Julien Peyrelongue relativise et se veut optimiste en pensant à l'avenir: "C’est long bien sûr. Ce n’est pas facile et heureusement qu’entre nous, ça se passe bien. On essaye de garder un peu le sourire, ce n’est pas facile notamment d’arriver à l’entraînement. Mais on ne peut pas se plaindre, on est des grands garçons, des privilégiés quand même. Il ne faut pas non plus se retourner la tête, car il y a des choses plus graves dans la vie. Je demande juste que tout le monde s’entende bien, prenne du plaisir ensemble. J’ai toujours dit que le rugby on se souvient toujours des victoires. Mais même dans les défaites, on peut se rappeler des amitiés, des rencontres humaines. Et j’espère qu’on en gardera malgré cette saison difficile".

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