Ibanez: "J'espère qu'on ne se la joue pas facile"

  • Raphael Ibanez - bordeaux bègles clermont - 1 mars 2014
    Raphael Ibanez - bordeaux bègles clermont - 1 mars 2014
Publié le Mis à jour
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Scrupuleux, le manager de l'UBB Raphaël Ibanez a mis en garde ses joueurs, qui restent sur trois victoires en Top 14, contre un relâchement éventuel qui serait préjudiciable avant de se rendre samedi à Bayonne où elle sera très attendue.

L'accès au Top 6 passe nécessairement par une grosse fin de saison ?

Raphaël IBANEZ: C'est un gros challenge pour l'équipe, six matches d'affilée qui peuvent permettre de vivre un beau parcours. Mais ce sera aussi six matches relevés, de très haut niveau, une forme de mini-championnat dont l'issue est incertaine. C'est excitant.

Il y a plus de sérénité à finir ce championnat sans épée de Damoclès au-dessus de la tête ?

R.I: Attention quand même. On a vu l'intensité de ce championnat, la qualité des adversaires font que l'on n'a toujours pas de certitudes sur le classement final. Il faut rester très prudent. J'espère simplement que l'équipe sera capable de garder la même dynamique qu'on a eu après la victoire à Chaban contre Clermont, qu'on est capable de vite repartir vers l'avant.

C'est la petite crainte de se voir plus beaux que vous êtes...

R.I: J'espère surtout qu'on ne se berce pas d'illusions. Je me méfie énormément de toutes ces accolades, de tous ces compliments que l'on adresse aux joueurs. C'est vrai qu'ils méritent de la considération, le respect du public à Chaban qui a su vibrer avec eux pour l'emporter face au leader du Top 14 mais tout cela est derrière nous. Je ne voudrais pas qu'on se laisse endormir.

Vous sentez qu'il y a des signes dans ce sens ?

R.I: Les signes positifs, on essaye de les renforcer. J'aurais tort de ne pas m'appuyer sur la force collective de l'équipe, sur sa bonne dynamique, j'essaye de renforcer cet état d'esprit. Après, on a eu une coupure, j'ai eu le temps de regarder le Tournoi et l’Équipe de France, c'était bien sympa mais j'ai toujours eu derrière la tête cette idée que les joueurs pouvaient être un petit peu relâchés, se démobiliser. C'est pour cela que l'on a mis un programme de reprise très précis, avec notamment une reprise assez musclée en début de semaine de façon à concerner et impliquer tout le monde, et leur faire prendre conscience que trois mois de rugby, c'est rien dans une vie sportive, et ça peut donner aussi lieu à des moments très forts. J'espère qu'on n'est pas en train de se la jouer facile, qu'on fasse preuve de légereté, c'est ce que je supporte le moins. Ce serait une erreur majuscule quand on connaît la qualité de l'adversaire qui nous attend samedi.

Cette équipe de Bayonne va montrer les crocs.

Ce déplacement à Bayonne arrive-t-il au bon moment pour l'UBB ?

R.I: C'est une équipe qui ne laisse pas indifférent sur et en dehors du terrain mais qui retrouve de l'allant, un certain état d'esprit. Ils l'ont démontré contre Clermont, en allant chercher une victoire capitale à Biarritz. Je me garderai bien de porter des jugements sur la situation actuelle de l'Aviron, la saison dernière m'a servi de leçon à ce niveau-là. Et en parlant de leçon, on pourrait en prendre une si nous n'avons pas la concentration nécessaire et ce supplément d'âme que l'on a retrouvé à domicile. Je suis persuadé que les joueurs l'ont au fond d'eux mais il nous reste deux jours dans la préparation du match pour que les gars retrouvent cette agressivité naturelle qui, pour l'instant, n'a pas pointé, n'est pas apparue lors des six derniers jours. Les joueurs sont prévenus, l'encadrement technique aussi. On sait ce qui nous attend, ça va être costaud.

L'UBB sera donc plus attachée au combat qu'à l'aspect flamboyant ?

R.I.: On a des garanties, des certitudes quand on voit ce groupe avec des joueurs généreux, capables de se dépasser et de repousser leurs limites. Maintenant qu'ils l'ont fait face aux meilleurs, notamment le leader du Top 14, il faut le refaire dans des conditions qui seront forcément beaucoup plus hostiles. Cette équipe de Bayonne va montrer les crocs, on aura intérêt à être prêt dès le début du match et non pas livrer, comme lors de notre dernière rencontre, vingt premières minutes timides et attentistes sinon la sanction pourrait être lourde.

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