Bayonne, nouveau roi du Pays basque

  • Joie Bayonne - biarritz - 2 mars 2014
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  • Joie bayonnais - biarritz bayonne - 2 mars 2014
    Joie bayonnais - biarritz bayonne - 2 mars 2014
Publié le Mis à jour
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Vainqueur des deux derbys de la saison et devant au classement, l’Aviron bayonnais a pris définitivement le dessus sur son rival de toujours, Biarritz.

Il aura fallu un drop tardif du jeune Matthieu Ugalde pour faire basculer durant les ultimes secondes ce derby basque en faveur des Bayonnais à Aguilera (8-11). Dans une atmosphère irrespirable entre deux formations jouant en grande partie leur survie en Top 14, on ne pouvait imaginer un scénario plus jouissif pour les joueurs de l’Aviron. Car, au-delà du simple résultat, c’est un pan de l’histoire du rugby basque qui s’est écrit ce dimanche lors de la 117e édition de cette opposition légendaire.

Le drop, c'était la balle de match et on a su la transformer

En allant l’emporter dans l’antre du voisin biarrot, Bayonne a réussi la performance de remporter les deux derbys de la saison (victoire 27-19 à l’aller), une première dans l’ère professionnelle. Pas de quoi faire oublier la priorité du maintien à Christian Lanta, le manager: "Il y a progrès dans les dernières minutes d'aller chercher la marque au bon moment, ce que l'on n'avait pas réussi contre Toulon. On a eu la bonne mêlée au moment où il fallait, la conservation du ballon et le drop, c'était la balle de match et on a su la transformer. On va s'en contenter, c'est très bien en terme comptable, on prend huit points sur Oyonnax, on passe devant Perpignan, deux équipes avec qui on est en compétition pour le maintien. C'est bien d'un point de vue psychologique de prendre un petit ascendant ".

Pourtant, tout ne fut pas simple lors d’une rencontre que les hommes du duo Lanta-Deylaud ont largement dominé lors du premier acte avant de souffrir au retour des vestiaires. "Je pense qu'un 11-0 à la pause aurait été plus confortable et cela aurait mieux reflété cette premère mi-temps. On avait l'ascendant physique et psychologique dans le premier acte mais on n'en pas profité à 100 %. Se retrouver face au vent à portée d'un essai transformé et une pénalité, c'est ce qui s'est passé, ça a tendu un petit peu le match. Ils nous ont fait la mi-temps que l'on a fait en première, ils nous ont mis à la faute, il y a eu un petit peu de flottement", confiait Julien Puricelli, le troisième ligne.

Symboliquement, psychologiquement pour tout ce qu'il peut représenter, c'est tout sauf anecdotique

De la fierté et certainement un peu de motivation supplémentaire pour la course au maintien, cette victoire dans le derby n’a rien "d’anecdotique" pour Jean-Jo Marmouyet: "Qu'il s'agisse des joueurs locaux, des Français ou des étrangers, tout le monde réalise très vite que le derby est un match à part dans la saison. Il se passe tellement de choses, les gens entendent tellement parler de ce match… A nous aussi, les joueurs d'ici, de faire comprendre aux autres que ce match compte davantage qu'un autre match. Bien sûr, d'un point de vue comptable c'est un match à 4 points qui n'a, mathématiquement, pas davantage de valeur qu'un autre. Symboliquement, psychologiquement pour tout ce qu'il peut représenter, c'est tout sauf anecdotique", a-t-il déclaré sur le site du club. 

Relégué en deuxième division au terme de la saison 1995-96, l’Aviron bayonnais aura rongé son frein au purgatoire durant huit saisons avant de retrouver enfin son meilleur ennemi, Biarrritz, en 2004-05. Pendant ce temps, le BOPB, lui, jouait les premiers rôles en Top 14, remportant le Brennus en 2002 puis de nouveau en 2005 et 2006. Dans l’ombre du club cher à Serge Blanco, les Bleu et Blanc ont lutté, échappant même à la relégation en 2010 après la rétrogadation de Montauban. La saison passée, la domination des Biarrots a été stoppée enfin depuis le retour dans l’élite puisque le club d’Alain Afflelou a fini le championnat devant (8e contre 9e). Un signe déjà. Pour Biarritz, il va falloir passer par la case Pro D2 l’an passé. Pour les coéquipiers de Mark Chisholm, la dernière ligne droite commence. Et c’est tout le Pays basque qui va désormais prier pour conserver au moins un représentant dans le Top 14.

Joie bayonnais - biarritz bayonne - 2 mars 2014
Joie bayonnais - biarritz bayonne - 2 mars 2014
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