Au Racing-Metro aussi, c'est l'hécatombe

  • Travers - Racing entraînement - aout 2013
    Travers - Racing entraînement - aout 2013
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Entre les joueurs retenus pour le Tournoi des 6 nations et la multiplication des blessures, c’est près de la moitié de l’effectif du Racing-Metro qui manquera à l’appel ce samedi à Bordeaux en Top 14. Une saignée qui tombe très mal, alors que le club cravache pour terminer barragiste.

L’image, aussi insolite qu’improbable pour un club professionnel de la trempe du Racing Métro, prêtait à sourire. Jeudi, lors de l’entraînement ouvert au public, dans le cadre très champêtre du stade Porchefontaine de Versailles, deux joueurs plutôt inattendus venaient prêter main forte au groupe pro pour faire le nombre lors de l’opposition. Pas des Espoirs, encore moins des Crabos, libérés pour les vacances scolaires, mais ni plus ni moins que le co-entraîneur Laurent Travers…et l’analyste vidéo du club. L’ancien Castrais qui se faisait d’ailleurs une légère frayeur au genou en percutant Benjamin Fall.

Sortie tout droit d’un autre niveau, cette vision offerte au public francilien traduisait les conditions critiques dans lesquelles le Racing Métro a préparé son déplacement à Bordeaux-Bègles. Toujours privé de ses sept internationaux, auxquels il faut évidemment ajouter Luc Ducalcon et Bernard Le Roux, blessés, il a également vu son infirmerie se remplir encore un peu avec le forfait du troisième ligne sud-africain Jacques Cronje. Juan Martin Hernandez toujours absent, la charnière francilienne sera composée de Laurent Magnaval à la mêlée et Benjamin Dambielle à l’ouverture. Pour soulager ce dernier, là encore, les solutions ne sont pas légion, et c’est le trois-quarts centre Fabrice Estebanez qui s’y collera: "S’il faut que je dépanne à l’ouverture pour le bien du groupe, je le ferai comme j’ai pu le faire par le passé avec Brive". 

Travers: "Le constat est réel" 

Une hécatombe qui arrive au plus mauvais pour un club qui n’a perdu qu’une seule de ses sept dernières rencontres de championnat, mais qui court toujours après le temps perdu. Huitième à un point du FCG et de Toulouse, le Racing se déplace quatre fois avant la vingt-sixième journée et devra certainement faire un coup à l’extérieur pour voir les barrages. Amputé de près de la moitié de son effectif en Gironde, la tâche s’annonce quasi-insurmontable pour les Racingmen.

"On est plus touché que certains. On va tomber sur une grosse équipe de Bordeaux qui est euphorique. Eux n’ont pas d’absent, nous on a une belle liste, regrette Laurent Travers, avant d’égrener un par un ses internationaux absents comme pour mieux faire entendre sa détresse. On n’en parle pas et on n’a pas envie d’en parler, mais le constat est réel. Le plus dur dans ces cas-là reste le manque de personnes pour bien travailler et préparer un match. Ce sont des périodes délicates, à nous de faire ce qu’il faut pour nous en sortir. On n’ira pas se réfugier derrière des absences. Si on fait ça, on abdique, on considère que c’est fini, et c’est non." Le technicien chauve l’a concédé ce jeudi, prendre un point samedi dans ces conditions, face à une équipe reposée (l’UBB n’a pas joué le week-end dernier, son match à Oyonnax ayant été reporté) et spécialisée dans l’art de dynamiter les défenses chez elle, suffirait déjà au bonheur du Racing.

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