Labit: "Toulouse, le sommet de notre saison"

L'encadrement de Toulouse a annoncé qu'il se présenterait avec une équipe bis. Quel est l'intérêt de ce match ?

Laurent LABIT: L'intérêt pour nous est très clair. Vu notre position à dix journées de la fin, on ne peut pas envisager une autre sortie que la victoire. On comprend la problématique de Toulouse avec leurs internationaux et leurs blessés, mais on est obligé de se recentrer sur nous-mêmes, et surtout de regarder ce qu'on est capable de faire. Pour nous, c'est le match de l'année, il ne faut pas se mentir. Vu notre classement, s'il y a une victoire on pourra continuer à espérer pour cette saison. S'il n'y a pas de victoire, notre fin de saison sera compliquée. Après, on aura neuf journées avec cinq déplacements. Il faut donc d'abord assurer nos matches à domicile. Le premier, c'est le Stade toulousain.

Croyez-vous à un coup de bluff toulousain ?

L.L.: On connaît Toulouse, sa profondeur d'effectif même s'ils ont beaucoup d'absents. On était avec eux en novembre sur un match à Hong Kong où ils ont fait évoluer beaucoup de jeunes qui ont été très performants. On connaît aussi leur esprit de compétition. S'ils peuvent venir gagner, ils ne s'en priveront pas.

Jouer au Stade de France ne rajoute-t-il pas de la pression sur votre équipe ?

L.L.: Au contraire, ça peut être un décor, un contexte qui pour nous équivaut à notre finale de la saison. On a fait une saison décevante et on a dix journées pour se rattraper, voire plus. Ca commence samedi. C'est une chance et un honneur pour les joueurs d'évoluer dans ce stade. C'est la configuration d'un match de phase finale. Vu notre saison, c'est sûrement le sommet de notre saison.

Vous le préparez comme un match de phase finale ?

L.L.: On le prépare quasiment comme un autre, mais avec la problématique des internationaux. On a pu récupérer les Gallois et les Irlandais. Mais on ne va pas se plaindre par rapport à notre adversaire qui, lui, ne récupère pas ses joueurs.

Quels progrès avez-vous notés chez vos joueurs dernièrement ?

L.L.: Tout le monde met de la bonne volonté. En termes de comportement, d'état d'esprit et de travail, c'est beaucoup mieux. Maintenant, il faut que tout le monde travaille ensemble et en même temps. On a tendance à travailler chacun de notre côté. Il faut qu'on arrive à jouer en équipe, collectivement. On l'a fait par moments mais malheureusement pas assez souvent, et surtout sur 80 minutes. Voilà la donnée du problème de samedi.