S. Armitage, plus qu'un numéro 8 de substitution

  • Eurosport
    Eurosport
Publié le Mis à jour
Partager :

Habituel flanker, le Toulonnais Steffon Armitage assure avec un certain succès l'intérim au poste de troisième ligne centre en l'absence de Chris Masoe et Juan Martin Fernandez-Lobbe, affirmant son rôle d'incontournable dans le pack des champions d'Europe qui reçoivent Grenoble samedi.

Le 17 décembre, le RCT annonçait la prolongation jusqu'en 2017 du troisième ligne anglais, habitué au numéro 7 Rouge et Noir depuis son arrivée en 2011. Trois jours plus tard, le Néo-Zélandais Chris Masoe se voyait écarté jusqu'à la fin de saison (rupture des ligaments croisés) et l'Anglais endossait dès le lendemain le numéro 8 en l'absence de Fernandez-Lobbe, l'autre titulaire du poste blessé depuis fin octobre.

L'habituel "plaqueur-gratteur" s'est montré plutôt à son avantage lors des derniers matches contre Montpellier (victoire 43-10) et au Racing Métro (défaite 14-3), donnant presque l'impression de jouer depuis des années à ce poste. "Non, pas vraiment, rétorque-t-il. J'ai dû y faire deux matches quand je jouais aux Saracens (en 2005-2006). Mais lors de ma première année à Toulon, je me positionnais en N.8 sur les mêlées offensives, j'avais donc déjà quelques repères sur ce boulot spécifique, notamment en sortie de mêlée."

"Pas encore au sommet"

Cette place stratégique change toutefois radicalement sa vision du mouvement général de l'équipe et des déplacements. "C'est différent du poste de premier gratteur. Là, il faut que je temporise un peu plus et que j'attende de voir ce que font les autres joueurs avant d'intervenir. Je commence à me régler", explique-t-il. Steffon Armitage ne se prive pas des conseils de son coéquipier et modèle Chris Masoe (qui sera opéré mi-janvier) et des autres troisième ligne d'expérience du RCT Fernandez Lobbe (absent jusqu'à fin janvier), Van Niekerk et J. Smith. "Je suis encore jeune. Je n'ai pas encore atteint le sommet de ma carrière et j'ai encore du travail devant moi pour y arriver", estime le joueur de 28 ans.

En paraphant sa prolongation, le joueur compte bien atteindre son acmé à Toulon malgré une redoutable concurrence. "J'ai considéré que c'était bien pour moi car il y a beaucoup de compétition ici et de gros joueurs sont susceptibles de venir à tout moment. Du coup, tu joues chaque match comme si c'était le dernier. Moi, ça m'aide", confie-t-il en ayant conscience d'avoir fermé la seule petite porte qui débouchait sur le XV d'Angleterre, avec lequel il a été retenu six fois entre 2009 et 2010, et la Coupe du monde 2015.

"Confiance en l'avenir"

Le cadet des frères Armitage s'accomplira donc sur les terrains français et européens avec la ferme ambition de marquer son passage dans le Var. "Le jour où j'arrêterai le rugby, je ne veux pas seulement dire que j'ai gagné la Coupe d'Europe en 2013. Je souhaite qu'on gagne un titre chaque année et que ce groupe marque l'histoire du rugby. Personnellement, je courais après ce titre européen depuis des années et aujourd'hui, il faut se dire que c'est un souvenir à vie, mais que ce n'est plus qu'un souvenir".

Et le troisième ligne garde une ambition intacte malgré la première partie de saison mitigée d'un RCT qui peine à retrouver le volume de jeu de la saison dernière. "Depuis plusieurs semaines, le niveau d'exigence entre nous est monté d'un cran. Même si on a eu un petit passage à vide au Racing dimanche, on voit vraiment la différence par rapport à il y a un mois, assure-t-il. On sent que les joueurs ont vraiment envie de faire quelque chose cette saison et pourquoi pas le doublé? Il y a sûrement eu une baisse de motivation après le titre en Coupe d'Europe, mais elle n'est jamais réellement partie".

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?