Bordeaux-Bègles: Place à la maturation

  • Groupe Bordeaux bègles - 26 octobre 2013
    Groupe Bordeaux bègles - 26 octobre 2013
Publié le Mis à jour
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Catalogué joueur et enthousiaste mais manquant de constance dans les résultats depuis deux ans, Bordeaux-Bègles n'est pas loin de passer en phase de maturation, au regard de ses dernières sorties en Top 14.

Trente-cinq points au compteur après quinze journées alors qu'ils n'en comptaient que dix-huit début 2013: les Girondins, même s'ils continuent d'évoquer le maintien comme seul et unique objectif, "respirent mieux", comme le soulignait leur président Laurent Marti dimanche après la victoire arrachée sur Brive (27-23). "On a grandi. Depuis un gros mois, ce qu'on fait est ultra positif. On peut dire qu'on a commencé à mettre un pied en Top 14", assurait le dirigeant, encore en quête d'un "exploit à l'extérieur pour vraiment regarder plus vers le haut". Il est passé tout près il y a dix jours à Toulouse (défaite 18-16) au terme d'une partie parfaitement maîtrisée, seulement perdue en raison de l'inefficacité de ses buteurs en fin de match.

Une nouvelle densité physique

Ce revers encourageant est à peine venu voiler un bilan prometteur depuis la fin de la tournée d'automne, avec une démonstration offensive face au Stade français (45-23, 6 essais inscrits) puis deux victoires acquises dans la douleur et grâce à un quart d'heure de folie à chaque fois, que ce soit à Biarritz (22-15, 3 essais inscrits) ou face à Brive (3 essais encore). "Des matches qu'on aurait sûrement perdu ces dernières années", assure le capitaine et troisième ligne Matthew Clarkin.

"Être capable d'inverser la tendance, d'avoir autant de caractère prouvent que cette équipe a des ressources qu'elle ne soupçonne même pas, soutient pour sa part le manager Raphaël Ibanez. Gagner un match comme ça, au coeur de l'hiver face à un adversaire aussi coriace, c'est une vraie indication pour notre construction d'équipe". Cette saison, en plus du changement des règles en mêlée qui a favorisé son pack, l'ancien capitaine des Bleus peut s'appuyer sur une nouvelle densité amenée par l'apport des Jean-Baptiste Poux en première ligne, Jandre Marais et Ali Fakaté en deuxième ligne, tout proche de faire basculer l'Union dans une autre ère: celle de l'ambition. Ce n'est pas son public, converti à ce jeu en mouvement débridé qui ne laisse plus personne indifférent, qui s'en plaindra.

Clarkin: "Chaban-Delmas nous galvanise"

Contre Brive, 10e du Top 14, ils étaient plus de 28.000 -la plus forte affluence de la 15e journée- à s'être massés dans les travées de Chaban-Delmas, stade porte-bonheur par excellence en 2013 (8 victoires en 8 matches). "Cet engouement n'arrête pas de me surprendre. On est gâtés, ils nous ont aidés quand on était dans le dur, ils nous galvanisent", reconnaît Clarkin. Il aide surtout les desseins de son président, qui souhaite adopter définitivement "cet outil merveilleux" en 2015 après le départ des footballeurs des Girondins dans le nouveau stade de Bordeaux-Lac (42.500 places), alors que l'incertitude demeure sur l'avenir de Chaban: maintien comme enceinte sportive ou reconversion en partie immobilière.

"Sans Chaban-Delmas, on n'arriverait plus à être en Top 14, prédit Laurent Marti. Notre situation dépend de ce stade. Mais ce sont les politiques (après les municipales de mars prochain) qui ont la décision". En attendant, Marti planche sur le budget de la saison prochaine qui devrait avoisiner les 14,5 millions d'euros (contre 12,8 cette saison) et sur le recrutement, son dada depuis quatre ans, avec quatre joueurs ciblés (deux devant, deux derrière). "Il n'y a pas beaucoup à recruter quand tu ne te trompes pas", sourit-il, fier d'avoir déniché au fil des ans les Lopez, Connor, Adams, Avei, Talebula ou autre Marais.

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