Le Stade français passe en force

  • Sergio Parisse - Stade français Perpignan - 29 decembre 2013
    Sergio Parisse - Stade français Perpignan - 29 decembre 2013
Publié le Mis à jour
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Supérieur en mêlée fermée, le Stade français a remporté une rencontre très tendue contre Perpignan (19-12). Cinquième revers de rang en Top 14 pour l'Usap.

Le Stade français a conclu l’année civile en s’offrant son plat favori : du Sang et Or sauce catalane. Un met de choix un peu rude à passer ce dimanche pour la dernière prestation des Parisiens en 2013, eux qui ont dû enfiler le bleu de chauffe pour vaincre l’USAP (19-12) pour la quatrième fois de l’année en cinq confrontations toutes compétitions confondues. Un succès étriqué, le troisième de rang en Top 14, obtenu au terme d’une rencontre électrique et constellée de fautes, qui permet aux hommes de Gonzalo Quesada de se hisser provisoirement sur la deuxième marche du podium, et d’aborder 2014 avec le plein d’ambition.

Un peu comme à l’aller, où les Parisiens arrachaient un succès sur le fil à Aimé-Giral grâce à un drop de Jules Plisson (27-28), le Stade français a dû se ronger les ongles avant de lever les bras au ciel. Ceux qui s’attendaient à un feu d’artifice pour la dernière représentation de l’année ont dû se morfondre, tant la copie rendue par les deux équipes fut brouillonne et à la limite de l’insipide. Trente-deux pénalités sifflés par M.Lafon dans cette partie, un triste record cette saison pour remettre dans le droit chemin des acteurs parfois très turbulents, à l’image des quatre cartons jaunes infligés par l’arbitre de la rencontre, dont trois pour le Stade français.

Fillol toujours vert

Une partie aussi hachée se résume souvent à un duel de buteurs, et celui-ci a clairement tourné en la faveur de Jérôme Fillol. A bientôt trente-six ans, le vétéran parisien a montré qu’il était encore bon pour le service à son âge "avancé". Excellent au pied avec un remarquable cinq sur cinq (18e, 49e, 54e, 58e sur pénalité et une transformation), l’Agenais de naissance fut exemplaire dans l’engagement, réussissant notamment deux interventions décisives coup sur coup (68e, 70e) pour empêcher son équipe, alors à treize contre quinze, de craquer. Un match plein à contrebalancer avec l’imprécision au pied de James Hook, qui coutait cher à l’Usap. Des maladresses qui, ajoutées à la gourmandise coupable de Votu sur un trois contre un (59e), furent fatales à des Catalans pourtant accrocheurs.

Au forceps pour cette dernière réception de 2013, le Stade français a tenu son challenge: aligner un 100% de victoires dans le nouveau Jean-Bouin pour son année inaugurale. Une puissance en terre parisienne préservée pratiquement tout au long de l’année, puisqu’en battant l’Usap ce dimanche, les stadistes affichent un très honorable treize sur quinze, le dernier revers dans la capitale remontant à neuf mois jour pour jour (11-43 contre le RCT). Une gestation bénéfique qui a érigé le Stade français du rang de colosse au pied d’argile à celui de solide épouvantail dans la course au bouclier de Brennus. Bien loin de tout ça, Perpignan semble irrésistiblement entraîné dans une spirale dangereuse qui s’éternise avec une cinquième défaite de rang en championnat. Trop pour un club qui veut prétendre à autre chose qu’au maintien.

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