Andreu, le lutin attendu au rebond

  • Andreu - Racing - 21 septembre 2013
    Andreu - Racing - 21 septembre 2013
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A l'image de son équipe, le Racing-Métro, l'ailier de poche Marc Andreu a vécu une année 2013 contrastée, marquée par des changements profonds et qu'il veut conclure par un succès face à Toulon dimanche afin de regarder enfin vers l'avenir.

Interrogé en juin en Nouvelle-Zélande où il retrouvait le XV de France après deux ans et demi de purgatoire, Andreu ne voyait pas ce qui pouvait aller mieux. "Je suis champion de France, je vais avoir un enfant en octobre et là, le groupe France...", s'ébahissait-il. Six mois plus tard, le bilan est mitigé pour l'un des plus petits gabarits du Top 14 (1,70 m, 78 kg), réputé pour sa hargne et donc forcément "très mécontent" de la situation actuelle de sa nouvelle équipe. Parti de Castres pour le Racing-Métro dans les valises des entraîneurs Laurent Labit et Laurent Travers, il a dû vite remiser l'euphorie du titre de champion de France glané en juin face à Toulon (19-14).

Dans une équipe Ciel et Blanc remaniée du sol au plafond à l'intersaison, l'amalgame tarde en effet à prendre et les résultats sont pour l'instant médiocres (8e en Top 14, élimination virtuelle en Coupe d'Europe) au vu des potentiels individuels de l'effectif. "On a envie que ça aille très vite mais ce n'est pas possible. On ne peut pas faire de belles choses aussi rapidement", soupire Andreu, qui fête ses 28 ans ce vendredi. Au fil des semaines, le groupe francilien se trouve donc à ressasser la même antienne: "Se dire que ça va payer", assure Andreu. "Bien sûr, ça fait mal, ajoute-t-il. Quand on rentre le soir, on se dit qu'on n'est pas bon, ça fait ch..."

"Ça va venir"

Cadre du CO la saison passée avec 23 titularisations en Top 14, Andreu conserve logiquement la confiance de ses entraîneurs sous ses nouvelles couleurs, totalisant déjà 11 feuilles de match, dont 9 dès le coup d'envoi. Et avec 3 essais sur les 13 marqués en championnat par son équipe, il ne s'en tire pas trop mal, au vu du faible nombre de munitions pour les ailiers. "En attaque, ça va venir", jure celui qui fut le héros du meilleur match des Franciliens cette saison, contre Clermont en Coupe d'Europe le 14 octobre. Un jour particulier pour lui, puisque après avoir inscrit l'essai de la victoire (13-9), il avait quitté en urgence Yves-du-Manoir pour assister à la naissance de son fils.

Désormais, il s'agit d'enclencher "un cycle positif", si possible dès dimanche (21h) à Colombes contre Toulon, une équipe qu'il connaît bien pour y avoir évolué trois saisons entre 2006 et 2009. "Toulon, ça reste le club qui m'a lancé dans le professionnalisme donc ça me reste cher... Quand j'y retourne, c'est toujours un moment particulier. Mais on ne vit pas dans le passé", balaye le natif de Fréjus (Var).

L'enjeu de ce rebond si attendu est double. Car à 18 mois du Mondial et à l'approche du Tournoi des six nations, il y a le XV de France qui peine tant à se trouver un finisseur. La tournée de juin a pour l'instant été sans lendemain pour l'ailier (7 sél), qui s'est vu doubler en novembre par le Perpignanais Sofiane Guitoune. S'il n'a pas pu encore débriefer ses prestations en Nouvelle-Zélande avec l'encadrement ("le jour où je devais le faire est celui où je suis devenu papa..."), il espère bien s'offrir une séance de rattrapage. Peut-être même "de visu" à Marcoussis, "si je fais de bons matches".

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