Calme à la surface, ferme à l'intérieur

  • Laurent Travers - racing metro clermont - 23 novembre 2013
    Laurent Travers - racing metro clermont - 23 novembre 2013
Publié le Mis à jour
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Après leurs violents coups de gueule à la suite de la claque reçue (47-14) à Clermont en Top 14 samedi, les entraîneurs du Racing-Métro se sont employés cette semaine à aplanir leur discours, au moins en surface.

"La semaine s'est passée un peu comme les autres, mis à part quelques recadrages et un peu plus d'intensité dans l'entraînement. Les recadrages et les entretiens, on en fait toutes les semaines même si les matches se passent mieux. Là, il y avait un peu plus de matière que d'habitude". A l'image de l'entraîneur des arrières Laurent Labit, le ton de la direction du Racing-Métro est resté ferme mais est descendu d'un cran.

Samedi après le match, le président Jacky Lorenzetti n'avait pourtant pas hésité à parler d'"humiliation". "Certains joueurs n'ont pas été à la hauteur de leur maillot, de leur réputation, du statut de joueur de rugby tout simplement", avait-il lâché. Laurent Labit avait, lui, pointé "une faillite dans tous les secteurs". "Certains joueurs n'ont pas le niveau demandé et des sanctions sportives vont être prises. On ne va plus tenir compte des contrats en cours et si certains doivent partir, ils partiront", avait-il lancé.

Chacun à sa place

"Ces propos n'étaient pas trop forts", a-t-il estimé jeudi. "On vit avec les joueurs. On peut nous reprocher beaucoup de choses mais les joueurs ne peuvent pas nous reprocher de ne pas savoir pourquoi ils ne jouent pas. Samedi, certains ont compris pourquoi ils ne jouaient pas". "C'est comme une voiture, celui qui fait le moteur est plus important, celui qui fait l'essuie-glace l'est moins mais le jour où il pleut, il a intérêt à être au niveau sinon on n'y voit rien", ajoute-t-il.

La performance de la charnière Descons - Wisniewski, deux joueurs au club depuis plusieurs saisons relégués au rang de remplaçants, avaient notamment été montrée du doigt. D'autres comme le pilier Soane Tonga'uiha, dans le collimateur depuis le début de saison, ont également perdu du crédit. "La mayonnaise est compliquée à faire prendre parce qu'il y a des stars, des internationaux, des joueurs avec beaucoup d'ancienneté au club... Il faut que chacun trouve sa place et comprenne que la concurrence, ce sont les joueurs qui sont en face, pas ceux avec qui on joue toute la semaine", lâche posément Labit. Une réunion tenue lundi entre joueurs -dont les internationaux de retour de sélection- et encadrement a mis les choses au point. "Il y a eu des discours, on a remis les choses au clair. Maintenant, la solution, c'est le terrain", élude Wenceslas Lauret.

Transition à durée indéterminée

"On a fait plus d'opposition à l'entraînement, contrairement à d'habitude. On n'a pas été capable de mettre l'agressivité le jour J, peut-être qu'il faut qu'on la retrouve plus souvent", ajoute Maxime Machenaud, qui fera son retour de blessure samedi. Mais le constat reste le même. "On est en retard sur ce qu'on avait prévu. Et là on ne peut plus dire qu'on est sur un nouveau projet avec des nouveaux joueurs, on a commencé la saison depuis presque six mois", résume Labit. "On savait que la mise en place serait longue. On ne pensait pas que ce serait aussi compliqué. (...) Ça prendra six, sept, huit mois ou même une saison. On sait où on veut aller et on ira avec les joueurs qui nous semblent capables d'aller à ce niveau-là, de supporter cette pression."

Les trois prochains matches -contre Montpellier en Top 14 puis la double confrontation face aux Harlequins en Coupe d'Europe- s'annoncent comme un "moment charnière", explique Machenaud. Et en cas de faux-pas, le spectre d'une crise, déjà connue l'an dernier en fin d'année, pourrait resurgir.

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