Lanta: "On a pris une leçon de rugby"

  • Christian Lanta - bayonne - 2 novembre 2013
    Christian Lanta - bayonne - 2 novembre 2013
Publié le
Partager :

Le dépit de Christian Lanta, le soulagement de Benjamin Lapeyre ou encore la déception de Nicolas Mas... Les phrases marquantes de la 13e journée de Top 14.

Guy Novès (manager de Toulouse): "Ce match est la preuve que rien n'est jamais acquis. On connaît d'abord cette période d'euphorie pendant laquelle on marque deux essais. On n'a ensuite pas su sortir de notre camp et on a continué à déployer un jeu à tout va alors qu'il aurait fallu aller jouer chez eux. La suite, c'est qu'ils marquent un essai mérité sur un exploit individuel. Nous avons mal géré notre temps fort alors que nous avions la mainmise sur le match. Pour le moment, on reste dans le coup. Le contrat est rempli à domicile mais il est loin de l'être à l'extérieur. Le bilan est moyen."

Fabien Gengenbacher (arrière et capitaine de Grenoble): "Cette équipe grandit, elle a envie de continuer à progresser. On vient de finir la phase aller de façon positive. L'équipe est dans une phase ascendante de son jeu. Si on conserve cet état d'esprit à domicile comme à l'extérieur, on pourra espérer de belles choses mais, pour l'heure, il ne faut pas s'enflammer."

Romain Cabannes (trois-quarts centre de Castres): "C'est une victoire très collective. On a failli se faire peur en première période où l'on a trop joué dans notre camp, en faisant souvent la passe de trop. Après la pause, on est revenu plus concentré, en menant mieux nos actions et quand on a pris le score, Bayonne a lâché et après, ça été un festival. Ce qui est bien, c'est d'avoir gagné avec notre philosophie de jeu, d'avoir persévéré sur les mêmes intentions et d'être parvenus à nos fins. Des matches comme ça, nous, les trois-quarts, on aimerait en jouer tous les week-ends. Mon essai ? Une passe décisive de Kirkpatrick et je n'avais plus qu'un mètre à parcourir".

Christian Lanta (entraîneur de Bayonne): "On est tombé sur meilleur que nous et on comprend mieux pourquoi cette équipe a été championne de France. On a pris une leçon de rugby, ce n'est pas que nos garçons n'aient pas essayé, mais on a été dépassé à tous les niveaux. Et il faut dire que Castres a produit un rugby exceptionnel avec de la vitesse, du mouvement".

Vincent Etcheto (entraîneur de Bordeaux-Bègles): "Une mêlée stable, une conquête forte avec des ballons portés, on les a fait souffrir et ça change tout. C'était difficile car c'est une équipe expérimentée, on avait parlait des 'match winners' que sont Yachvili, Ngwenya, Traille. Yachvili est décisif sur le 1er essai, Traille récupère la chandelle et Ngwenya marque le 2e. On savait que collectivement on pouvait prendre cette équipe, ce que l'on a fait, en faisant le travail dans l'ordre avec nos avants dans la continuité du Stade Français. Sur ce match, on a été bon 25 minutes, ça a suffit pour gagner ici mais il faudra être plus constant. Pour nous, on marque un grand coup car c'était un objectif cette première victoire à l'extérieur, par rapport au Top 14, c'est une petite éclaboussure dans un grand lac. On marquera un grand coup si on arrive à prendre les points que l'on veut prendre contre Toulouse et Brive".

Matthew Clarkin (3e ligne centre et capitaine de Bordeaux-Bègles): "Malgré une première mi-temps hors sujet, on a retrouvé le ressort et notre jeu en 2e mi-temps, sans le vent pour nous faire douter. C'est la dernière fois que je prends le vent (lors du toast) car on ne sait pas le gérer. On a produit un jeu qui n'est pas le nôtre, on est sorti de notre cadre, on était moins efficace, en panique des fois. J'ai eu peur à la mi-temps, tout le monde était pareil, avec l'envie de se rattraper. Notre jeu est basé sur une bonne conquête, il fallait avoir des ballons propres. Les ballons-portés sont une de nos armes, notre mêlée devient plus performante, on s'est appuyé sur ça pour revenir".

Benoît Guyot (3e ligne de Biarritz): "Je ne pense pas qu'il y ait eu de réel tournant. On a pris le score au début du match, on s'est mis dans le confort et malheureusement les Béglais ont été particulièrement ambitieux, ils n'ont tapé aucune pénalité, ils voulaient absolument marquer cet essai. On n'a pas réussi à se mettre à l'abri ni suffisamment agressif pour les repousser et les remettre dans leur camp avec le vent et au final cela nous coûte cher. On a manqué d'ambition, de précision en mêlée notamment où on a été beaucoup pénalisé. Il n'y a pas énormément de choses à garder de ce match. On a besoin de se remettre en question".

Nicolas Mas (pilier de Montpellier): "On a bien rivalisé mais on est déçu de cette défaite. Il fallait se relancer après notre défaite à la maison (contre Castres). On a pris un point, c'est pas mal mais on pouvait espérer plus vu la physionomie du match. On les a fait douter mais ça s'est joué sur quelques détails. En première mi-temps, on était bien, en deuxième on a moins joué chez eux, on a été plus fébriles sur les ballons hauts. On peut être content de ce qu'on a fait malgré la défaite."

Benjamin Lapeyre (arrière du Racing-Métro): "C'est un gros soulagement. On voulait se rattraper, il fallait aussi recoller au classement. On a mis de l'envie. On avait une sacrée pression après le match de la semaine dernière. La première mi-temps a été un peu compliquée surtout contre le vent. On a eu une semaine assez +chargée+, ça a payé."

Christophe Urios (entraîneur d'Oyonnax) : "Je veux féliciter les Brivistes qui ont eu les 'couilles' de dire ce qu'ils voulaient faire et qui ont assumé cela. Je veux féliciter le public qui a été extrêmement présent. Et je veux féliciter mes joueurs, et notamment les cadres qui ont fait un très bon match. Nous avons maîtrisé le contexte, l'environnement. Nous avons fait très peu d'erreurs. Je suis content du contenu de ce match car il nous amène la victoire. J'ai le sentiment que nous avons passé un cap. Nous avons su le passer en conquête, en défense et physiquement. Sur ce match, Brive ne nous a pas mis en danger. La mêlée est une satisfaction ce soir mais depuis quelque temps déjà. La coupe d'Europe va nous servir à réintégrer des joueurs. Et ensuite, il y aura Bayonne, un match important pour nous".

Guillaume Namy (ailier de Brive) : "Nous voulions rectifier le tir au niveau du jeu et de l'engagement après notre défaite de Biarritz. Nous savions qu'à Oyonnax il y aurait de l'engagement. Nous voulions reprendre confiance en nous. Nous avons répondu présent sur le secteur de l'engagement mais nous avons été indisciplinés et cela nous a mis en difficulté. Quand nous sommes à l'extérieur et face à une équipe pragmatique comme Oyonnax, nous ne pouvons pas espérer gagner avec cette indiscipline et face à une valeureuse défense d'Oyonnax. C'est le moment difficile de la saison pour nous. Nous devons trouver des solutions pour rebondir, mais allons nous accrocher".

Joe Van Niekerk (capitaine de Toulon): "Ça arrive dans le rugby des matches comme ça. La saison passée, on avait perdu 41-0 contre Bordeaux puis gagné la Coupe d'Europe. Il faudra être positif cette semaine, travailler. Et je félicite le Stade français, très bon ce soir. Il faut que nous changions de mentalité et en une semaine tout peut changer. On est soudés, c'est le plus important."

Jeff Dubois (entraîneur du Stade français): "Ça fait vraiment plaisir et ça nous met dans les six premiers à la fin des matches aller. C'était une super ambiance aujourd'hui. Sur la montée défensive, on a pressé continuellement, sur notre jeu, on va prendre plus de confiance. Quand on joue à ce niveau-là, il faut qu'on prenne conscience de notre potentiel. On s'aperçoit que dès que les leaders sont de retour (les internationaux, ndlr), ça galvanise tout le monde."

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?