Deroeux: "Au rugby il n’y a pas de note artistique"

  • Sylvain DEROEUX - Racing-Perpignan - 29 septembre 2013
    Sylvain DEROEUX - Racing-Perpignan - 29 septembre 2013
Publié le Mis à jour
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Joueur et capitaine emblématique de l’Usap jusqu’en 2003 Sylvain Deroeux, aujourd’hui directeur général du club, évoque les difficultés de l’équipe à se libérer de la pression. Le match face à Oyonnax, samedi à Aimé-Giral, s'annonce particulièrement tendu.

Comment s’est déroulée la préparation durant la coupure européenne ?

Sylvain DEROEUX : Nous avons fait un bilan avec les joueurs le lundi après le match à l’UBB puis les joueurs ont été laissés libres mardi et mercredi avant de reprendre le rythme de préparation classique.

Sur quels paramètres pouvez-vous jouer pour redonner confiance au groupe ?

S.D. : On sait depuis quelques semaines déjà que l’aspect psychologique dans notre cas prend une grande place et c’est la même chose pour toutes les équipes du bas de tableau qui sont souvent paralysées par l’enjeu. Mais dans cette situation-là, quand on est au bord du parapet, si on regarde en bas on a plus de chances de tomber… Bien évidemment il ne faut pas négliger l’aspect tactique et technique et préparer la venue d’Oyonnax mais nous devons intégrer que le groupe est sous pression, c’est pour cette raison que nous essayons de le protéger. L’équation n’est pas évidente à résoudre et il y a un équilibre à trouver entre concentration, protection et sérénité.

Le président François Rivière vous a demandé de vous rapprocher de l’équipe il y a deux mois. Comment définiriez-vous votre action ?

S.D. : Je suis là pour définir le cadre auprès des joueurs : l’Usap a une histoire, des règles et des valeurs qu’il faut respecter. Pour autant il n’est pas question de tomber dans un discours d’il y a cinquante ans. Le rugby a changé, j’en ai conscience, en revanche je tiens à ce que l’entité Usap soit respectée. Je veille aussi à ce qu’il n’y ait pas de repli individuel car notre objectif nous l’atteindrons collectivement. 

Les entraîneurs parlent pourtant d’une implication exemplaire de la part du groupe…

S.D. : Oui mais en sport ce qui valide l’implication, ce sont les résultats ! Nous avons su proposer du beau jeu par moment mais nous ne pouvons pas nous satisfaire du contenu. Au rugby il n’y a pas de note artistique : s’impliquer c’est primordial mais le vrai repère ce sont les victoires. Et quand les victoires ne sont pas là il faut impérativement se poser des questions et comprendre pourquoi ce qui est mis en place à l’entrainement toute la semaine depuis des mois ne fonctionne pas lorsqu’on se retrouve en situation de match, à balles réelles. Il ne faut pas se retrancher derrière la malchance mais plutôt trouver le petit supplément qui fait que ça bascule dans le bon sens.

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