Castrogiovanni: "Comme un rêve qui se réalise"

Par Rugbyrama
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Après d'âpres négociations, le pilier italien de Leicester et champion d'Angleterre, Martin Castrogiovanni, jouera bien à Toulon. Il a déjà hâte de redécouvrir le stade Mayol et le "Pilou-Pilou".

Alors que le président des champions d’Europe en titre toulonnais, Mourad Boudjellal, avait coupé court à la possible venue sur la Rade du pilier italien, Martin Castrogiovanni, en mars dernier, expliquant – "au détriment de la volonté du joueur, le dossier Castrogiovanni est clos : il ne viendra pas à Toulon" - l’ancien joueur de Leicester a finalement signé en faveur du RC Toulonnais pour les deux prochains exercices.

Ultra-expérimenté (98 sélections avec la Squadra Azzura), le pilier au look atypique s’est ravi de rejoindre ses nouvelles couleurs, après d’âpres négociations. "C’était une très longue période. Mais mon grand-père me disait toujours : 'les belles choses viennent à ceux qui attendent.' J’ai attendu et je suis très heureux d’être là, explique-t-il sur le site des Rouge et Noir. C’est une nouvelle aventure pour moi, je suis vraiment excité, c’est comme un rêve qui se réalise."

À 31 ans et après sept saisons passées sous les couleurs des Tigres de Leicester, celui qui a été élu meilleur joueur de la Premiership (le championnat anglais, NDLR) en 2007 a maintenant hâte de découvrir le Top 14. "J’ai toujours dit que je voulais jouer dans le meilleur championnat d’Europe: le Top 14. C’est très physique et très différent de la Premiership, où il pleut souvent et où l’on joue moins, s’est-il enthousiasmé. Avant de lâcher, un léger sourire aux lèvres: les Français aiment jouer au ballon et même si je ne cours pas très vite, ça me plaît beaucoup."

"J’ai aussi un côté un peu fou"

Il l’avoue lui-même: c’est après le quart de finale de H Cup perdu au stade Mayol avec Leicester (21-15) que Castrogiovanni a eu un coup de cœur pour Toulon. "C’était vraiment un match difficile. Mais en même temps, le stade était très beau, avec une ambiance vraiment énorme. Quand les gens ont su que j’allais peut-être signer à Toulon, on me croisait en me disant ‘Pilou-Pilou’." Une excentricité qui lui manquait, lui, le Latin, habitué à l’atmosphère débridée du stade Flaminio avec son équipe nationale. "Je suis Italien, né en Argentine, j’ai un côté latin. J’ai aussi un côté un peu fou. Je prends vraiment beaucoup de plaisir quand je joue et qu’il y a du monde qui nous soutient avec passion. En Angleterre, ce n’est pas la même passion. Certes, il y a de bons joueurs là-bas, mais il n’y a pas le même engouement dans les tribunes."

"Je n’aime pas le mot stars"

Alors qu’il vient de clore son passage à Leicester par un titre de champion d’Angleterre (son quatrième titre majeur avec les Tigers), cet habituel titulaire aura fort à faire l’année prochaine pour débuter les rencontres, avec notamment Carl Hayman et Andrew Sheridan. Des joueurs qu’il ne considère pourtant pas comme des stars. "Je n‘aime pas le mot ‘stars’ parce que je suis un joueur de rugby comme tous les autres. Pour ma part, je ne pense pas du tout que je suis une ‘star’. Je suis juste là pour essayer de gagner, présente-t-il. Par exemple, Jonny Wilkinson, soit disant, c’est une ‘star’ mais il ne se voit pas comme tel. Il est juste professionnel jusqu’au bout. Moi, je fais mon boulot. Je pousse en mêlée, je plaque. Je m’entraîne dur. Et je pense que lorsque les gens voient qu’un joueur donne tout ce qu’il a et mouille le maillot, ils le respectent."

Son dernier mot, il l’adresse à ses nouveaux supporters: "Quand je jouais pour Leicester, ils me criaient dessus. J’espère que la prochaine fois, ils me soutiendront." Nul doute que le public varois saura satisfaire cette dernière requête.

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