Novès: "Aller chercher des étrangers de haut niveau"

Par Rugbyrama
  • Guy NOVES - 24.05.2013 - Toulon  Toulouse - 12Finale de Top 14
    Guy NOVES - 24.05.2013 - Toulon Toulouse - 12Finale de Top 14
Publié le Mis à jour
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Si Guy Novès, le manager du Stade toulousain éliminé en demi-finale du Top 14, estime que son club ne va "rien lâcher", il admet qu'il est indispensable de "faire évoluer" la politique en matière de recrutement en faisant appel à moins d'internationaux en activité et en misant plutôt sur des joueurs étrangers performants, à l'image de Toulon.

A l'heure du bilan, la réflexion pour redevenir compétitif au plus haut niveau a-t-elle déjà débuté ?

Guy Novès : Je sors de réunion. Bien sûr qu'on réfléchit à ce qui va permettre de rivaliser avec les autres dans le futur. Maintenant, certaines décisions ont été prises et il faut les assumer. On doit faire ce qu'on peut avec ce qu'on a, mais c'est sûr que progressivement, notre politique va devoir évoluer. Il sera très compliqué désormais d'avoir autant d'internationaux. On est fier d'avoir des internationaux mais on ne peut pas en avoir autant et avoir des résultats. Bizarrement, les deux équipes apportant le plus d'internationaux au rugby français sont éliminées en demi-finale (Toulouse et Clermont, ndlr). Cherchez l'erreur. Je lis aujourd'hui que certains joueurs vont jouer le match de leur vie en Nouvelle-Zélande. Je ne suis pas certain qu'ils avaient en tête de jouer le match de leur vie en demi-finale.

Le modèle toulousain est-il donc obsolète ?

G.N : Notre politique a porté ses fruits pendant des années mais aujourd'hui elle est en quelque sorte remise en question par un changement direct de politique d'autres clubs : Toulon, Montpellier, le Racing ou le Stade Français recrutent à tour de bras des joueurs étrangers de classe mondiale. Certains clubs abordent le rugby d'une manière différente. A Toulon, par exemple, 11 étrangers ont débuté le match en demi-finale. Nous, on a des internationaux français à qui on demande d'être performants toute l'année et qui sont opposés dans les matchs-couperets à des joueurs ne jouant que pour leur club, donc plus frais. C'est inégal.

Il va donc falloir s'adapter à une nouvelle logique...

G.N : Effectivement, sans doute que progressivement, par la force des choses, il ne faudra plus s'accrocher à recruter des internationaux français mais aller chercher des étrangers de haut niveau. Un garçon comme (Chris) Masoe, par exemple, a demandé à venir au Stade toulousain avant de signer à Toulon. On a refusé car on avait Gilian Galan et qu'on a préféré travailler avec des jeunes français formés au club. Le souci, c'est que ces jeunes ont besoin de travailler et que ce temps-là, on ne l'a plus désormais.

Cela va donc influer sur le recrutement ?

G.N : On est sur des dossiers depuis plusieurs mois. On fait avec des moyens pas inférieurs à ce qu'ils étaient avant. Le souci, c'est qu'on ne va pas aller chercher des gros salaires étrangers alors que nos gros salaires sont ceux des internationaux français. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre. En revanche, progressivement, il faudra que cet argent qu'on met sur les internationaux français soit plutôt investi sur des joueurs de très haut niveau comme certains clubs aujourd'hui. C'est une perspective d'avenir mais malgré cela on ne lâchera rien.

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