Lorenzetti: "On n'est pas mort, on est ressuscité"

Par Rugbyrama
  • Jacky LORENZETTI - 16.02.2013 - Racing Metro  Bayonne
    Jacky LORENZETTI - 16.02.2013 - Racing Metro Bayonne
Publié le Mis à jour
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Après neuf victoires d’affilée, Jacky Lorenzetti, le président du Racing-Métro, revient sur la fin de saison qui attend son équipe et les débats qui agitent le club depuis quelques semaines.

Après sa victoire sur Perpignan ce week-end, le Racing pointe à la cinquième place, à égalité de points avec Castres, le quatrième. Pourtant, il y a encore trois mois, les hommes de Jacky Lorenzetti végétaient à la onzième place du classement, après avoir encaissé près de 40 points à Castres. Le président estime que le club est sorti de cette impasse grâce à un gros travail collectif. "Quand on s'est retrouvé onzième, on n'a pas trop compris. On a analysé, on a parlé avec les joueurs et on a bien fait de ne pas abdiquer. Je ne suis pas surpris parce qu'on avait confiance dans l'effectif, mais il y a du bonheur parce qu'on se retrouve là où l'on devait être depuis le début. Le doute nous a effleuré mais ce doute était empreint de confiance pour ma part parce qu'on sentait qu'on avait un bon effectif et que nos choix étaient judicieux. Il y a eu une prise de conscience que collectivement, staff, joueurs et l'administratif, moi y compris, on n'avait pas fait ce qu'il fallait pour être au rendez-vous. Et on n'est pas mort, on est ressuscité." Lorenzetti s’explique ensuite sur l’objectif du barrage à domicile et la possibilité de délocaliser cette rencontre: "On évite de trop rêver mais si, par bonheur, on arrivait à se qualifier pour un barrage chez nous, on jouerait à Colombes. Mais il y a encore du boulot à faire."

"Le Stade français? Presque des ennemis"

Le président du Racing aborde ensuite le sujet délicat du départ des entraîneurs. Si l’information envoyant Quesada au Stade Français a filtré dans la presse, Lorenzetti tient à relativiser, en signifiant qu’il n’avait toujours pas libéré l’entraîneur argentin et ses adjoints. Et l’idée de les voir partir chez le rival parisien ne l’enchante guère. "Il a toujours été clair qu'il y aurait des nouveaux entraîneurs la saison prochaine. J'ai proposé un challenge à Gonzalo qui l'a accepté et qui est en train de vivre une aventure extraordinaire. Ils (Quesada et l'entraîneur des avants Patricio Noriega, ndlr) sont encore sous contrat l'année prochaine donc pour qu'il y ait possibilité qu'ils jouent dans un autre club de Top 14, il faut que je signe la lettre de libération, ce qui n'est pas encore fait." Il ajoute ensuite, à propos de la destination probable des deux entraîneurs: "Le Stade français, j'avoue... Ce sont plus que des adversaires, ce sont presque des ennemis. Depuis que je suis dans le Top 14, on a eu une cohabitation compliquée. On verra. Je devrais prendre en compte l'excellence du comportement humain et professionnel de Gonzalo et Pato Noriega." Il affirme enfin, pour clore le débat que Quesada ne l’a (toujours) pas informé de sa volonté de rejoindre le Stade français. "Pour le moment, il est dans la réflexion, il a d'autres propositions d'autres clubs. Après, ce n'est pas moi qui choisit, c'est lui."

"Je garderai le club et je trouverai un modèle pour le faire vivre"

Pour finir, Jacky Lorenzetti se penche sur l’avenir du club. D’abord, il nous éclaire sur les transferts qui vont agiter l’intersaison du Racing. Selon lui, les transactions sont bouclées. "C'est terminé. Il y a 20-22% des joueurs qui vont quitter l'effectif, dont la moitié de joueurs qui devraient arrêter leur carrière après avoir été nos reconstructeurs: les Tuugahala, les Leo'o, Dellape, Galindo, Lo Cicero, Bobo... Au total, ça fait dix, onze départs pour une douzaine d'arrivées". Et le projet d’Arena, dans tout ça? L’homme fort du club des Hauts-de-Seine avait annoncé que ce projet de grand stade était nécessaire à la survie économique du club et qu’en cas d’échec du projet, il pourrait se retirer du club. Mais aujourd’hui, il n’a plus le même point de vue. "Ca fait cinq ans que je me bats, ça ne m'inquiète plus. Je reste optimiste, on va y arriver. Nous sommes dans un pays où la technocratie est très prégnante, il faut faire avec. Il faudra trouver un autre modèle si on n'y arrive pas parce que là, c'est moi qui fais l'équilibre. Allons jusqu'au bout des possibilités et on se posera des questions si on ne peut pas le faire. Mais je vis une année enivrante, pleine d'émotions, je suis maintenant rugby dépendant. Je garderai le club et je trouverai un modèle pour le faire vivre."

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