Fontès remet en cause la politique de recrutement des clubs français

Par Rugbyrama
  • René Fontès - Clermont - Septembre 2012
    René Fontès - Clermont - Septembre 2012
Publié le Mis à jour
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Pour le président de Clermont, René Fontès, ses concurrents n’adoptent pas la bonne méthode en recrutant à tout va à l’étranger. D’après lui, le XV de France en pâtirait.

Alors que certains clubs se sont déjà armés (et lourdement) en effectuant un recrutement XXL et en attirant des stars étrangères, le président de l’ASMCA, René Fontès, s’est montré quelque peu agacé en conférence de presse de cette prise de position effectuée notamment par le Racing-Métro, Toulon, le Stade français ou encore, prochainement, par le Stade toulousain.

Pour lui, le recrutement de joueurs étrangers viendrait mettre en péril les résultats de l’équipe de France. "J'ose le dire, je pense que tous les clubs français devraient avoir le souci d'apporter une contribution, une pierre à la performance de l'équipe de France." Revenant sur les défaillances du recrutement pointées par l’entraîneur asémiste, Vern Cotter, Fontès s’est défendu: "Notre club met un point d'honneur à en faire partie. Nous n'avons pas fait les choix de recrutement qui sont les plus faciles. L'ambition d'avoir un joueur sur trois issu du centre de formation sur le terrain n'est pas anodin. L'idée d'aller vers un joueur sur deux comme nous l'avons prévu dans notre plan stratégique est sans doute encore plus compliquée. D'autres clubs font d'autres choix qui, au moins dans leur tête, ont peut-être l'avantage de gagner du temps", a-t-il expliqué, un brin narquois.

Du respect des règles morales

Pointée du doigt par le manager toulousain, Guy Novès, à l’issue de la demi-finale du Top 14 perdue par le Stade toulousain face à Toulon, l'indisponibilité récurrente des internationaux français retenus en sélection est un des problèmes à résoudre pour les clubs. Les Rouge et Noir n’ont d’ailleurs pas traîné pour officialiser la signature de l’ailier all black Hosea Gear, en attendant d’autre recrues. De leur côté, le Racing (Mujati, Tonga’uiha, Kruger, Lydiate, Sexton, Roberts), le Stade français (Van der Merwe, Ioane, Steyn, Kingi) et Toulon (Habana, Mitchell, sans compter les prolongations de Botha, Giteau, Hayman, Sheridan), semblent déjà blindés.

Interrogé sur le respect de la limitation de la masse salariale par les autres clubs du Top 14, René Fontès, qui doit laisser la main à la présidence clermontoise à Eric De Cromières, a expliqué: "J'ai conduit mon attitude en tant que président en respectant les règles, mais je me suis souvent posé, et je me pose encore, des questions sur la façon dont ces règles étaient appliquées dans un certain nombre de clubs. Mais cette réflexion ne m'a pas conduit à modifier ma règle de conduite initiale."

Un point d’orgue à la formation

Pour l’année prochaine, Clermont n’a en effet recruté que deux joueurs dont le français Lacrampe et le néo-zélandais Mike Delany (qui vient certes s’ajouter aux Sivivatu, Nalaga, Byrne ou Hines). Toutefois, les reconductions de contrats de Vermeulen, Ric, Kotze, Bonnaire, Debaty, Rougerie, Lapandry, Jacquet, Parra, Fofana ou Kayser, montrent bien le désir du club de conserver une ossature française. René Fontès s’en défend d’ailleurs : "Nous respectons et respecterons les règles qui existent aujourd'hui et qui existeront demain en termes de salary cap (limitation de la masse salariale, ndlr), tout comme nous anticipons les règles concernant les Jiff (joueurs issus des filières de formation, ndlr). Cela a forcément une incidence sur la politique de recrutement." Chacun se fera sa propre idée sur le sujet…

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