Un vent de jeunesse souffle sur l'Aviron bayonnais

  • Guillaume Rouet - Aviron bayonnais - Montpellier - 29 mars 2014
    Guillaume Rouet - Aviron bayonnais - Montpellier - 29 mars 2014
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En passe de se maintenir en Top 14 après une saison très compliquée, Bayonne fait de plus en plus confiance à sa formation. Et à entendre les observateurs, coéquipiers ou entraîneurs cela fonctionne plutôt bien. La clé du renouveau pour l'Aviron ? Explications.

Cette semaine Charles Ollivon et Anthony Etrillard posent fièrement sur l’affiche annonçant le match Bayonne-Castres de la dernière journée de Top 14. Aux côté des deux jeunes bayonnais, figure aussi le grand frère, Jean-Jo Marmouyet. La présence de ces trois joueurs va au-delà du simple aspect marketing.  L’Aviron bayonnais compte plus que jamais sur sa formation pour son avenir. Le pur bayonnais, Mathieu Ugalde fut le héros du derby en donnant la victoire à son équipe sur un drop à la dernière seconde. Guillaume Rouet a mis un turbo dans le jeu de l’Aviron. Etrillard est devenu une alternative de choix pour suppléer le sur-utilisé Roumieu. Ollivon a mis seulement quelques minutes à convaincre ses entraîneurs et ses coéquipiers.

Aretz Iguiniz qui n’a connu que l’Aviron bayonnais dans sa carrière se réjouit de voir arriver la jeune génération : "C’est un vrai plaisir de les retrouver avec nous. C’est très agréable, ça nous donne une deuxième jeunesse, de la fraicheur et de l’envie en plus". "Depuis qu’ils sont là, ils ont amené de la légèreté et de l’enthousiasme dans le vestiaire", poursuit le président Manu Mérin. Un vent de fraîcheur souffle à Bayonne dans le sillage de sa jeunesse. Mais pas seulement. Ces joueurs sont là, avant tout pour leurs qualités rugbystiques. "Ce n’est pas un cadeau qu’on leur fait, ils méritent d’être là", appuie l’exigeant Christian Lanta. "On est là grâce à la confiance que les entraîneurs nous accordent. Mais si on avait fait n’importe quoi sur le terrain la première fois qu’on nous a aligné, on ne serait plus là", souligne Charles Ollivon. "C’est notre club. On est attaché à lui et lorsqu’on est en équipe une, c’est naturel de tout donner pour le club", continue le troisième ligne au sujet de la motivation qui les anime lorsqu’ils enfilent le maillot bleu et blanc.

Rokocoko : "Ollivon ressemble à Kieran Read"

Lanta et Deylaud avaient déjà fait le coup à Agen en sortant notamment Machenaud et Dulin, aujourd’hui en équipe de France. "C’était différent à Agen car ils avaient accumulé du temps de jeu en Pro D2 et possédaient une certaine expérience pour jouer ensuite en Top 14, juge Lanta. A Bayonne ils passent directement des Espoirs au Top 14, c’est plus difficile". Si l’on ajoute la situation de l’équipe au classement, il y a mieux pour faire ses premiers pas... Malgré tout, ils ont réussi à s’imposer comme des titulaires dans le quinze bayonnais. Mathieu Ugalde, Guillaume Rouet et Charles Ollivon seront ainsi sur la pelouse de Jean-Dauger samedi au coup d’envoi du match à ne pas perdre contre Castres. "La confiance monte au fil des matchs, témoigne Joe Rokocoko. Mathieu prend ce drop dans le derby, c’est un signe. Cette confiance se transmet aux autres. J’ai aujourd’hui plus confiance en Mathieu qu’au début. Ollivon, au même âge il ressemble à Kieran Read. Il est bon derrière la mêlée, très technique avec cette capacité à supporter la pression lorsqu’il sort le ballon. Il faut le garder celui-là".

Et les autres aussi aurait pu ajouter Manu Mérin qui souhaite "ne pas aller chercher ailleurs" ce qu’il a déjà chez lui. Un signe de cette volonté présidentielle : le cas Christophe Loustalot. Le jeune demi de mêlée annoncé partant au Biarritz Olympique devrait finalement prolonger avec l’Aviron. "Un tiers de joueurs confirmés, un tiers de jeunes et un tiers de revanchards, serait peut être la bonne formule", indique Manu Mérin à propos de l’effectif bayonnais pour la saison prochaine. Un choix mais aussi une nécessité avec la baisse de budget pour la saison prochaine. "Ils ont un avenir brillant. On doit vraiment les garder. Ils ont grandi ici. Ils font partie du club, c’est important pour l’identité", pense Joe Rokocoko. Ce qui leur manque ? L’expérience. Pour ça il faut accumuler du temps de jeu. L’an prochain peut être auront ils la chance de jouer encore plus et de continuer leur progression ."

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