Toulouse en mode diesel

Par Rugbyrama
  • Huget Beauxis - Toulouse Stade français - 24 mars 2013
    Huget Beauxis - Toulouse Stade français - 24 mars 2013
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Laborieux durant une mi-temps, Toulouse a profité de l'apport de son banc de touche pour s'imposer avec le bonus offensif devant le Stade français (43-16).

Vendredi, Guy Novès décrivait cette semaine comme une "bouffée d’oxygène", en réponse au retour de ses internationaux. Ce dimanche, les Toulousains ont confirmé les paroles de leur manager en s’imposant face au Stade français (43-16), bonus offensif à la clé. Assez pour se rassurer sur le plan du jeu, bien sur, mais aussi au niveau comptable.

Pourtant, le Stade toulousain a mis le temps avant d’ouvrir des brèches dans la défense adverse. Une fois, en première période, Yoann Huget a trouvé la faille (25e). Le reste n’était qu’échange d’amabilités. Pardon, de pénalités (une pour Lionel Beauxis, trois pour Jérôme Porical), ce qui donnait un score étriqué à la pause après quarante minutes particulièrement ternes (10-9). Au retour des vestiaires, l’apport du banc (et notamment les entrées de Dusautoir et Picamoles) a permis au rouleau-compresseur toulousain de faire la différence avec cinq essais de plus à la clé (un deuxième pour Huget, ainsi que des réalisations de Clerc, Dusautoir, Bregvadze et Médard). La seule inquiétude pourrait venir du secteur de la touche, avec cinq ballons perdus, dont trois par Tolofua lors de son passage éclair sur la pelouse (moins d’un quart d’heure).

Toulouse se donne un peu d’air au classement

De l’air, le double champion de France en titre s’en est donc un peu donné sur ses poursuivants, dont les plus dangereux se sont imposés ce week-end (Castres, le Racing-Métro et Montpellier). Sans parler d’aller chercher Toulon et Clermont en vue d’une qualification directe pour les demi-finales, les Stadistes ont réalisé une bonne opération lors de cette vingt-deuxième journée. Ces cinq points en forment de ballon d’oxygène leur permettent de compter sept unités d’avance sur le CO et le Racing-Métro. Cela ne sera pas de trop avant d’enchainer un triptyque périlleux à l’extérieur (déplacements au Racing, justement, à Clermont et à Montpellier, le tout entrecoupé d’un quart de finale de Challenge européen à Perpignan). Le jeu des hommes de Guy Novès a l’habitude de reverdir à l’approche des phases finales. Les prémices entrevues lors de cette journée le confirment. Patience, les matchs à élimination directe sont pour bientôt.

Du côté du Stade français, cette nouvelle défaite ne change rien dans la perspective morose de la fin de saison en Top 14. La première mi-temps pourrait être une bonne base de travail en vue du quart de finale de Challenge européen face à Bath. Mais les largesses défensives aperçues au retour des vestiaires confirment les maux dont souffrent les Parisiens à l’extérieur (plus de 32 points encaissés en moyenne hors de leurs bases en championnat). Y’a-t-il encore du travail ? Oui, beaucoup. Les hommes du président Savare auront-ils les ressources mentales nécessaires pour éviter une fin d’exercice en queue de poisson ? C’est toute la question.

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