Le Racing prend une belle option

Qui pourra arrêter le Racing-Metro ? C'est la question qui revient semaine après semaine, alors que le club francilien vient d'enchaîner un septième succès de rang en Top 14 et poursuit sa folle remontée. Une série victorieuse qui l'avait déjà vu dominer le leader toulonnais et son dauphin clermontois, et qui lui a permis ce samedi de distancer un concurrent direct dans la course aux barrages. En venant à bout de Grenoble, les hommes de Gonzalo Quesada comptent en effet sept points d'avance sur leur adversaire du jour.

Surtout, après deux sorties sans essai dans leur antre de Colombes, les Racingmen, renforcés par le retour de leurs internationaux, ont mis la manière. Pendant une grosse demi-heure au moins. Le temps de prendre le large au tableau d'affichage (16-0, 30e), profitant d'un trop grand nombre de plaquages manqués par la défense iséroise. Avant de laisser place à la force de leur collectif, appliqué, serein et travailleur. Car lorsque le FCG se réveillait et montait en puissance, les Ciel et Blanc ne s'affolaient pas. Même retranchés dans leur camp, ils répondaient par une défense des plus imperméables, illustrée par cette longue séquence juste avant la pause, durant laquelle ils faisaient méthodiquement reculer les Grenoblois de vingt mètres alors que ces derniers s'étaient approchés de l'en-but.

Le festival d'Imhoff

En attaque, le Racing pouvait s'appuyer sur sa domination en conquête et sur des lignes arrières très disponibles pour scorer. Si Henry Chavancy ou Juan-Martin Hernandez franchissaient à plusieurs reprises, c'est Juan Imhoff qui allait cependant se montrer le plus en vue. Déjà sollicité sur la même action, c'est lui qui venait plein axe pour faire la différence avec ses appuis et conclure une séquence de ses partenaires dans les 22 mètres adverses (10e). C'est encore lui qui, dès le retour des vestiaires, se portait à hauteur de Chavancy pour jouer un deux-contre un gagnant (42e). C'est enfin lui qui aurait pu s'offrir le doublé plus tôt s'il était parvenu à prendre le dessus sur Fabien Gengenbacher au moment d'aplatir, après avoir slalomé dans toute la défense et tapé à suivre pour lui-même (20e).

Imhoff, symbole d'un collectif en pleine confiance, à qui tout semble réussir. Au contraire de Grenoble, qui connaît une dynamique sensiblement inverse après un début de saison en fanfare. Incapables de franchir même lors de leurs temps forts et coupables de largesses défensives, les Isérois ont peut-être laissé échapper leurs dernières chances de qualification à Colombes. Ce qui n'enlève cependant rien à la prestation du promu cette saison. L'entrée convaincante des remplaçants a d'ailleurs montré qu'il restait du gaz à cette équipe. De quoi inciter le FCG à jeter ses dernières forces de la bataille au moment d'aborder la dernière ligne droite du championnat. D'autant que Montpellier, désormais à égalité de points avec le Racing, devra prochainement venir au stade Lesdiguières.