Racing: Belie, l'ambition des grands

Par Rugbyrama
  • Bélie - Avril 2012 - Brive
    Bélie - Avril 2012 - Brive
Publié le Mis à jour
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En s’engageant avec le Racing-Metro, Mathieu Belie s’est lancé un défi à la hauteur de ses ambitions: celle de regoûter au (très) haut niveau. Formé à Toulouse, avant de s’être exilé à Montauban, puis à Brive, le joueur sait que sa polyvalence à la mêlée ou à l’ouverture pourra jouer en sa faveur

Entre le stress généré par le fait de jouer le maintien ou celui de se qualifier pour les phases finales, Mathieu Belie a fait son choix. Après trois saisons passées à jouer avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, l’ouvreur a décidé de changer d’air, histoire de ne plus revivre des fins de saisons étouffantes. Exit Brive, et l’échec de la saison dernière, direction la capitale, et plus précisément les Hauts-de-Seine pour intégrer le Racing-Metro, et devenir un sujet de l’empire tenu par le président Jacky Lorenzetti: "Après trois années passées dans des clubs, entre parenthèse de seconde zone, j’avais envie de jouer des gros matchs. Me relancer également au plus haut niveau. Aller dans un grand club, c’était mon objectif", expliquait ainsi l’intéressé sur le site du club.

Un objectif qui ne l’effraie pas pour autant. Mathieu Belie sait à quoi ressemblent les grands clubs: "Je connais les clubs de haut de tableau puisque j’ai été formé au Stade Toulousain". Mieux, il a même été sacré champion de France avec le club haut-garonnais. Un titre qu’il refuse toutefois d’ajouter à son palmarès: "C’est sur le papier. Je ne considère pas avoir remporté le Brennus. Cette année là, je n’ai joué que trois rencontres. Après j’ai eu la chance d’être formé dans ce qui se fait de mieux". Barré par les grands noms du Top 14 ("Michalak, Elisalde, Kelleher ou Skrela"), Belie a dû s’exiler pour s’aguerrir.

La polyvalence, un vrai atout

A Montauban, puis à Brive, l’espoir a quitté le banc des remplaçants, et s’est affirmé comme une pièce maîtresse d’une équipe de rugby professionnel. Mieux, il l’a fait aux deux postes de la charnière. L’année dernière, Mathieu Belie a compté dix neuf titularisations: dix à l’ouverture, et neuf à la mêlée, sans compter les sept matchs où, après avoir commencé sur le banc des remplaçants, il entra en cours de partie pour couvrir les deux postes. L’année précédente, c’était l’inverse: Belie avait été davantage utilisé à la mêlée. L’intéressé aurait-il une préférence ? eJe mêle vraiment les deux postes. J’ai été formé à l’ouverture. Cela fait peu de temps que j’évolue à la mêlée. Je me plais aux deux postes. Je n’ai pas de préférence. Je suis à la disposition des coachs et j’évoluerai au poste auquel on aura besoin de moi. Je prends du plaisir à la mêlée et à l’ouverture".

Qu’il évolue avec le numéro neuf ou dix dans le dos, Mathieu Belie n’a qu’une volonté: celle de peser sur le jeu, de prendre les décisions, d’avoir des responsabilités. Comme celle des tirs aux buts. Il y a deux ans, il a terminé avec 185 points au compteur. L’année dernière, il en a inscrit 122. Un deuxième buteur fiable, qui peut assurément faire mieux que soulager l’artilleur principal. Cette année, Belie évoluera sous les ordres de Gonzalo Quesada, entraîneur principal du Racing, qu’il admira dans sa jeunesse: "Je le regardais à la télé et c’était une référence pour moi qui évolue à l’ouverture. Il est très cool, posé, ne met pas de pression, est très précis dans ce qu’il dit. C’est un grand plaisir de travailler sous ses ordres. Gonzalo donne beaucoup de conseils, parle avec les mots justes. C’est vraiment enrichissant". Sous la houlette de son idole, l’espoir de la charnière française espère toucher les sommets. Pour de bon, cette fois.

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