Le Tour de Midi Olympique

Par Rugbyrama
  • Adieux Laurent Labit - Castres - 20 avril 2013
    Adieux Laurent Labit - Castres - 20 avril 2013
Publié le Mis à jour
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Comme chaque semaine, les envoyés spéciaux de Midi Olympique décryptent, à travers une anecdote, un joueur ou une image insolite, les moments forts du week-end. Là, ils reviennent sur l'importance de Vosloo, le départ de nombreux Agenais, la standing ovation à Castres et le mea culpa de Julien Dupuy.

Clermont-Toulouse: 39-17. Léo FAURE

Avec les prestations de Julien Bardy et Alexandre Lapandry en début de saison, on aurait presque oublié l’importance de Gerhard Vosloo dans le groupe clermontois. Depuis trois mois que le Sud-Africain est de retour, la mémoire revient. Vosloo, c’est "monsieur plus": plus vite à l’arrachage où, une fois en position sur ses appuis, les mains sur le ballon, rien ou presque ne peut plus le déloger; plus fort dans les duels, avec un abattage défensif à la dimension des deux tenailles qui lui servent de bras; plus mobile sur la largeur et la profondeur du terrain. L’hyperactivité du troisième ligne blond sidère, alors que les Clermontois s’apprêtent à donner la note finale à leur saison: deux titres et la cuvée 2013 entrera dans l’histoire auvergnate. Un titre et la saison sera un succès. Aucun sacre et, comme l’an dernier, l’échec sera à la hauteur des éloges actuellement suscitées par cette équipe. Pour éviter un tel scénario, Clermont a toutes les armes en main. Vosloo n’est pas la moindre.

Agen-Perpignan: 23-15. Nicolas AUGOT

Pas un hommage, même pas un cadeau d'adieu. Le club d'Agen n'avait rien prévu pour saluer les joueurs qui disputaient leur dernier match à Armandie sous les couleurs agenaise. Un oubli qui a contraint Jean Monribot à se saisir du micro du speaker pour saluer une dernière fois le public. Pourtant, ils étaient nombreux sur la pelouse à faire leurs adieux aux supporters du SUALG: Jean Monribot, Laurent Cabarry, Sylvain Dupuy, Romain Edmond-Samuel, Silvère Tian, Ueleni Fono, Lisiate Fa'aoso, Semisi Telefoni, Esteban Lozada, Mathieu Lorée. Certains ont fait les beaux joueurs du club pendant de nombreuses années. Et eux n'ont pas manqué l'occasion de faire un dernier cadeau aux 8303 supporters venus assister à cette rencontre pourtant sans enjeu. Un dernier succès pour quitter le Top 14 avec un peu de fierté et le club avec un peu moins de regrets. Chapeau à vous messieurs.

Bayonne-Montpellier: 32-26. Grégory LETORT

La fin d'une époque ? Il reste un round avant le baisser de rideau en Top 14 et Bayonne pointe à la dixième place avec 53 points, une unité devant Biarritz (52 à la onzième place). L'Aviron a son destin en mains avant un ultime déplacement à Mont-de-Marsan: pour la première fois depuis son retour dans l'élite en 2004, le voilà en position de terminer devant le BOPB qui recevra lui le Stade français. Inversion des courbes sur la côte basque, Bayonne pourrait enfin justifier son budget légèrement supérieur. Voilà un enjeu tout trouver pour rendre visite à Mont-de-Marsan. "Terminer devant Biarritz ferait plaisir: nous avons toujours fini derrière eux. Nous avons loupé le coche alors que nous pouvions réussir deux victoires cette saison. L'essentiel, c'est qu'il y aura deux clubs basques la saison prochaine", témoignait le flanker Guillaume Bernad. Pour sa première saison à Bayonne, Christian Lanta pourrait marquer les esprits. "Les jeux ne sont pas faits soufflait Lanta. Mais c'est la volonté du public: on va essayer de lui faire plaisir".

Bordeaux-Bègles-Biarritz: 16-0. Jérôme PREVOT

32 000 personnes à Chaban-Delmas  pour un match sans enjeu, le public bordelais a une fois de plus répondu présent pour la der de l'UBB à domicile. On ne s'en lasse décidément pas. Les hommes de Matthew Clarkin n'ont pas failli à leur tâche, ils ont remercié leurs supporters pour leur soutien absolument indéfectible depuis deux ans. Personne n'aurait jamais imaginé ça quand Bordeaux arracha le ticket de la remontée en 2011 à Agen contre Albi. Le président Laurent Marti ne peut que se féliciter de cet engouement populaire qui amène de l'argent dans les caisses et rend le club plus prestigieux pour ceux qui hésiteraient à y venir. Mais tout de suite après le match, il ajouta que "jouer deux fois le maintien, ça suffisait". Pour surfer sur cette énorme vague de sympathie, le club veut franchir un nouveau pas et se réserver des fêtes de Noël presque tranquilles, c'est-à-dire au delà de la onzième place. Car les choses sont ainsi faites qu'en rugby, le recrutement se fait très en amont (les joueurs vont au bout de leurs contrats et en cherchent un nouveau dès le mois de novembre décembre). Et pour se renforcer et préparer l'avenir, rien ne vaut la sensation d'un club délivré de la menace de la relégation. C'est sans doute pour ça que Camille Lopez est parti. Il avait averti ses entraîneurs de sa décision lors du match aller contre Biarritz, alors que l'UBB était dans la difficulté, englué dans une série de revers. On peut comprendre ce qui se passe dans la tête d'un joueur prometteur quand il reçoit une proposition d'un club comme Perpignan, quasiment sûr de rester dans l'Elite et qui vise la H Cup. Avec une ou deux victoires de plus à ce moment-là, Camille Lopez aurait peut-être été sensible aux efforts du club qui l'a révélé....

Castres-Mont-de-Marsan: 44-17. Vincent BISSONNET

Ils avaient tout prévu: les tee-shirts avec les noms de Iosefa Tekori, Marc Andreu, Pierre Bernard, Thomas Sanchou, Thierry Lacrampe, tous partants à l'intersaison, le diaporama pour remercier les membres du staff sur le départ, Laurent Travers, Laurent Labit, Anthony Marhuenda, Gilbert Gascou et Michel Miro. Le tout sublimé par une standing ovation générale. Les Castrais avaient tout prévu... exceptées les défaites de Montpellier et du Racing-Metro. Ce double coup de pouce du destin place désormais les Tarnais en position favorable pour recevoir en barrage : un point devrait suffire à assurer la quatrième place. Les adieux de samedi pourraient ainsi n'être qu'un simple au revoir. Avec, ironie du sort, une dernière fois face au Racing-Metro. Le sort n'a décidément pas fini de leur jouer des tours...

Grenoble-Toulon: 25-24

Officiellement, Toulon a perdu son trône de leader (détenu sans partage depuis la 8e journée de championnat) samedi soir, aux alentours de 22h30 sur la pelouse d’un stade des Alpes en ébullition. Officieusement? La défaite n’aurait dû être qu’anecdotique, vite balayée du revers de la main par l’excuse légitime de la gestion d’effectif, alors que le programme de fin de saison s’annonce démentiel pour le RCT. L’échec véritable remonte à une semaine plus tôt. Lorsque les Varois, face à des Clermontois qui avaient eux choisi ce week-end là pour économiser leur XV "type", ont tout juste sauvé la face et le match nul sur la pelouse du Vélodrome (26-26). Le vers, dès lors, était dans le fruit. Toulon perd son trône. Sans conséquences gravissimes, puisque la qualification directe pour les demi-finales de Top 14 est validée. Il faudra par contre faire, désormais, avec l’éventualité de retrouver Toulouse dès les demi-finales. Pour le coup, tout sauf anecdotique.

Stade français-Racing: 19-16. Arnaud BEURDELEY

Rares étaient ceux qui auraient miser leur salaire sur le Stade français dimanche dans le derby parisien. Pourtant, ils l’ont fait, les Stadistes. Non, ils n’ont pas parier sur leur victoire puisque c’est interdit, mais, avec une équipe recomposée dans la perspective de la demi-finale du challenge européen vendredi soir à Perpignan, ils ont pris le dessus sur leurs voisin franciliens au grand complet. Sans trembler, ni sourciller. A ne rien y comprendre. Cette équipe, tout au long de la saison, a été capable du meilleur comme du pire. Dimanche, c’était le meilleur. Et forcément, ça laisse des regrets. Mais aussi des questions sans réponse. Pourquoi ? Quand ? Comment ? Dimanche soir dans les entrailles du Stade de France, Julien Dupuy, lui, n’a pas eu besoin de faire de long discours pour répondre à ces interrogations. Pas franchement habitué à la langue de bois, il a tout simplement explicité une partie des problèmes parisiens, faisant au passage son "mea culpa". Et tout ça en une phrase. "Je ne dirai pas que nous sommes des branleurs, mais je pense qu’on aurait pu mieux faire sur cette saison. Nous avons des leaders de jeu qui n’ont pas toujours été à leur niveau. Moi par exemple. Après, nous avons plein de jeunes qui vont je l’espère exploser de plus en plus". Des propos en guise de promesses pour l’avenir ?

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