Le tour de Midi Olympique

Par Rugbyrama
  • Joie Stade français - 25 janvier 2013
    Joie Stade français - 25 janvier 2013
Publié le Mis à jour
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Comme chaque semaine, les envoyés spéciaux de Midi Olympique décryptent, à travers une anecdote, un joueur ou une image insolite, les moments forts du week-end. Là, ils reviennent sur les performances de Kennedy, Spedding ou Gerondeau, le public de Charléty, le rebond favorable pour Perpignan ou le retour d'Huget sur Ngwenya.

Bayonne-Castres: 22-12 Simon VALZER

S'il est bien un homme qui ressemble à son équipe, c'est le Sud-Africain Scott Spedding, arrière de l'Aviron bayonnais. Arrivé sur la pointe des pieds à l'intersaison de Brive, le puissant trois-quarts a tout d'abord eu besoin d'une période d'adaptation. Timide, parfois maladroit, il était évident que le Sud-Africain peinait à trouver ses marques au sein d'une équipe qui, justement, cherchait les siennes. Depuis, il semblerait que les choses aient évolué. Et dans le bon sens. Jeudi soir, l'arrière a été l'un des principaux artisan de la victoire. Ambitieux dans ses relances, rigoureux dans son placement et dans ses interventions défensives, il a même agrémenté sa prestation d'une action décisive sur l'essai de Lovobalavu. Spedding, comme d'autres recrues de Bayonne, monte clairement en puissance. Qu'on se le dise…

Toulon-Mont-de-Marsan: 15-9. Jérôme FREDON

Tout vient à point à ceux qui savent attendre! Le poète de la Renaissance Clément Marot a la paternité de cette formule. Mais elle s'applique parfaitement à la situation du grand escogriffe toulonnais, Nick Kennedy. Montré du doigt depuis le début de saison pour son manque d'influence sur le jeu toulonnais, le deuxième ligne international anglais a semble-t-il depuis plusieurs semaines passé la vitesse supérieure. Kennedy est ainsi l'un des joueurs varois à avoir tenu son rang face à Mont-de-Marsan. Très actif dans la zone d'affrontement, "NK" s'est surtout manifesté par son adresse dans le jeu aérien. Extrêmement précieux sur les renvois, il a parfaitement joué son rôle de patron de la touche rouge et noire. Avec l'aide de son compère Juan Martin Fernandez-Lobbe, il a parfaitement lu les annonces montoises. Sa moisson en touche a tout simplement été impressionnante: dix ballons captés dont deux en contre.

Agen-Montpellier: 9-13 Nicolas AUGOT

Montpellier poursuit sa marche en avant. Les Héraultais ont franchi l'obstacle agenais mais ils peuvent remercier François Trinh-Duc, auteur d'un superbe geste défensif en arrachant le ballon dans les bras de Ueleni Fono juste devant sa ligne d'en-but. Un dernier effort défensif qui a permis au MHR de préserver ce succès un peu court face à une formation mal en point. Et c'est d'ailleurs le courage des Lot-et-Garonnais qu'il fallait souligner au coup de sifflet final. Car ils ont dû se battre contre une des huit meilleures équipes européennes cette saison mais pas seulement. Réduits à quatorze après seulement 23 minutes de jeu (expulsion logique de Ben Seymour, coupable d'un mauvais réflexe), ils ont aussi rapidement perdu Marc Giraud. Blessé (touché à l'épaule droite) dès la 37e minute, le troisième ligne aile devait quitter ses coéquipiers alors qu'il réalisait une superbe première mi-temps avec notamment dix plaquages (meilleur plaqueur de son équipe à égalité avec Narjissi sur l'ensemble de la rencontre). Autant dire que la réussite fuit le SUALG. Des aléas encore défavorables à des Agenais décidément bien malheureux cette saison.

Bordeaux-Racing: Marc DUZAN et Jérôme PREVOT  

A chaque sortie, il se révèle comme l'une des très bonnes surprises de ce Top 14. Camille Gérondeau, 24 ans, joue de plus en plus souvent au sein du pack du Racing-Métro. Pas mal pour un joueur qui évoluait la saison passée en Pro D2, à Béziers... Vendredi soir, sa belle prestation, tout en puissance, fut un crève-coeur pour le public d'André-Moga. Car s'il a explosé dans l'Hérault - où il a joué deux saisons - il est bien un pur produit girondin, éduqué sur le bassin d'Arcachon et poli dans les équipes de jeunes de l'UBB. On reconnaît à Marc Delpoux d'indéniables qualités de technicien. Mais qu'a-t-il pris à l'actuel entraineur de l'Usap de bouder le talent de Gérondeau, voici deux ans ?

Perpignan-Clermont: 26-19. Jérémy FADAT

On dit que parfois, les choses ne tiennent qu'à un rebond... Ce fut indéniablement le cas à la 49e minute. James Hook, le maître artilleur perpignanais encore une fois excellent dans la gestion du match, a peut-être été coupable de sa seule grossière erreur à cet instant. Pénalité pour son équipe sur la ligne médiane. Son capitaine Nicolas Mas lui confiait la mission d'aller chercher la touche au plus près de l'en-but clermontois. Sauf que le Gallois dévissait complètement son extérieur du pied droit. Résultat: le ballon tombait cinq mètres à l'intérieur du terrain et par un miracle (catalan ?), le rebond lui était totalement favorable et le ballon lobbait Jean-Marcellin Buttin pour mourir à moins de dix mètres de la ligne fatidique. Deuxième coup du sort: la combinaison qui suivait sur le lancer permettait à Guilhem Guirado de servir Romain Taofifenua en début d'alignement qui, débarrassé des premiers défenseurs auvergnats, marquait en force. Perpignan pouvait alors dérouler. De là à y voir à un rebond du destin dans la course à la sixième place... 

Stade français-Grenoble: 35-6. Léo HUISMAN

Un pressentiment avant la rencontre. Vendredi 25 janvier, 19 heures. Un froid polaire s’abat sur la capitale. L’est parisien a-t-il vraiment envie de voir une rencontre de rugby ? On raille beaucoup les faibles affluences du Stade français depuis le début de saison, dans ce stade maudit de Charléty. Mais face à Grenoble, le club parisien a surement battu un record en championnat. Combien étaient-ils dans le tribunes ? Aucun chiffres officiels avancés. Guère plus qu’il y a quelques années quand le Puc jouait encore les premiers rôles dans le rugby français et disposait de Charelt’. "Vendredi, tout le monde était violet pour rendre hommage au PUC", a lancé Laurent Depret, confrère de RMC sur les ondes avant la rencontre. Transis de froid le public de Paris. Osons un chiffre, 1000, 1500 personnes étaient là. Ils ont bravé le froid. Bravo à eux. Pour les récompenser, le Stade français a joué l’un de ses plus beaux matchs cette saison. Il leur a offert son premier bonus offensif de l’année. Vive le froid.

Toulouse-Biarritz: 19-14. Arnaud BEURDELEY

Qu’est-il arrivé à Takudzwa Ngwenya ? Habituellement, il est l’ailier le plus rapide du Top 14. Celui dont on ne revoit que le numéro dans le dos lorsqu’il prend la poudre d’escampette le long de sa ligne de touche. Vendredi soir, sur la pelouse du Stade Ernest-Wallon, c’est plein axe qu’il a choisi de surgir et de faire parler sa vitesse. Après l’interception d’une passe de Yannick Jauzion (11-16, 72e), il a accéléré tout droit en direction des perches. Sur le coup, on a bien cru que Biarritz allait réussir le coup parfait, après avoir subi la foudre toulousaine durant les vingt premières minutes de la rencontre. Sauf que. Yoann Huget veillait. L’ailier toulousain possède lui aussi des cannes de feu et cela s’est vérifié. Évidemment, on ne saura jamais ce qui serait advenu si l’ailier américain du BO avait visé le poteau de coin plutôt que le milieu des poteaux... Ngwenya aurait-il marqué ? Biarritz l’aurait-il emporté sur le champion de France ? Le Stade toulousain se seraient-il retrouvé en crise une semaine après son élimination de la Coupe d’Europe ? Stop. Inutile de s’interroger. Huget a stoppé Ngwenya et le Stade toulousain l’a emporté.

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