Plus beaux matchs 2013: Bordeaux-Bègles-Toulouse, suspense et esthétisme

Par Rugbyrama
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Publié le Mis à jour
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Le 6 octobre 2012, pour le compte de la huitième journée de Top 14, l’UBB est passé à quelques secondes d’un exploit retentissant: faire tomber l’ogre toulousain.

"Les opposés s’attirent" dit le dicton. Toulousains et Bordelo-Béglais ne vous diront pas le contraire. Car avant de s’affronter dans un stade Chaban-Delmas plein à craquer, les deux formations pouvaient se targuer d’afficher des fiches de statistiques radicalement différentes. L’UBB, en pleine crise sportive avait en effet déjà concédé cinq défaites - dont deux à domicile - en sept matchs de championnat. Pendant ce temps là, les joueurs du Stade ne cessaient, eux, d'enfiler les essais (22 en 7 rencontres). A croire que seule la Garonne pouvait encore réunir les deux clubs à cette époque.

Le début de rencontre se révèlait d’ailleurs conforme aux pronostics. La conquête en touche toulousaine prenait le dessus, se structurait et avançait inexorablement. Picamoles, dans le dos du maul, plongeait dans l’en-but et donne l'avantage aux siens (3-7, 8e). On se disait alors que les hommes de Guy Novès allaient dérouler et s'offrir une énième promenade de santé. C'était sans compter sur la ténacité bordelaise. Car les hommes du président Laurent Marti se rebiffaient. Et c'est le jeu au pied de Camille Lopez qui faisait la différence. D'abord grâce à trois pénalités (2e, 21e, 26e), ensuite sur une merveille de passe millimétrée pour Connor qui aplatissait en coin (14-10, 37e).

19 points d'avance

L'hémorragie ne s'arrêtait d'ailleurs pas là pour les Toulousains. Au retour des vestiaires, profitant d'une mauvaise couverture de Matanavou, Talebula inscrivait le deuxième essai local (19-10, 43e). Cinq minutes plus tard, ce dernier s'offrait même un doublé avant que Camille Lopez ne rajoutait trois nouveaux points dans la balance. A l'heure de jeu, la messe semblait dite, l'UBB mènait de 19 points (29-10). Plié ce match ? Pas tout à fait... Pourquoi ? Tout simplement parce que le coaching opéré par Guy Novès commençait miraculeusement à faire effet. McAlister à l'ouverture, Doussain replacé à la mêlée, Burgess renvoyé sur le banc, le jeu des champions de France se mettait enfin en place.

Le Stade toulousain se lancait alors dans une remontée infernale. Bien aidé, il est vrai, par la force de caractère de son ailier fidjien, Matanavou. Ce dernier, reconnu coupable sur le premier essai bordelais, prenait sa revanche, ses revanches même. Dans un premier temps en bénéficiant d'un beau décalage créé par Yannick Jauzion. Puis, quelques minutes plus tard, en solitaire. Au large, l'ancien joueur de Mont-de-Marsan tapait pour lui-même et redonnait espoir aux siens à dix minutes du terme de la rencontre (29-27, 72e).

C'était le moment choisi par la mêlée Rouge et Noir pour faire la différence. Par huit fois, la première ligne locale était pénalisée. Jusqu'à ce que l'arbitre, monsieur Mitrea, ne prennait ses responsabilités et accordait un essai de pénalité aux Toulousains. Un essai transformé par McAlister (32-34) pour un dénouement des plus inattendus. Cette rencontre fût en effet le théâtre de l'une des plus belles remontées au score de la saison. Elle fut aussi l'une des plus prolifiques, en terme d'essais certes, mais surtout en terme de jeu.

Le compte rendu - Toulouse a joué avec le feu

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