La donne va-t-elle changer en mêlée ?

Par Rugbyrama
  • Melee - toulon castres - 1 juin 2013
    Melee - toulon castres - 1 juin 2013
Publié le Mis à jour
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Pointée du doigt, la mêlée fermée sera examinée avec minutie par les arbitres du Top 14 qui se sont réunis ce lundi avec de nombreux entraîneurs.

La mêlée fermée demeure toujours au coeur des débats. Déjà objet de réformes les saisons passées, elle sera examinée, à l'initiative de l'IRB, avec minutie par les arbitres du Top 14 réunis avec de nombreux entraîneurs ce lundi à Toulouse. "Les formes de travail de la mêlée seront radicalement différentes", a reconnu Yannick Bru, l'entraîneur des avants du XV de France, au sortir de la réunion d'information essentiellement animée par l'ex-arbitre Joël Jutge, responsable des arbitres auprès de l'IRB.

Peu de révolution à entendre. Mais une nouveauté arrivera tout prochainement. En effet, si le nombre de commandements restera à trois, l'obligation sera faite au demi de mêlée d'introduire le ballon quand la mêlée sera stable. "Il faudra désormais que les mêlées ne bougent pas et que les liaisons soient très bonnes", a déclaré Jutge, indiquant que "le véritable changement est la stabilité après l'impact". Le Top 14 et le Four-Nations, dans l'hémisphère Sud, appliqueront les mêmes règles, "et c'est la première fois depuis longtemps", a mis en avant le responsable mondial des arbitres.

Jutge: "Aujourd'hui, la mêlée est un lieu où on triche beaucoup"

"L'IRB a souhaité casser la sanctuarisation de l'impact" en mêlée contesté pour les risques de blessures aux cervicales notamment, a noté de son côté Yannick Bru. "Gagner l'impact pour gagner le ballon ne sera plus suffisant", a renchéri Joël Jutge pour qui il est important de revenir "à la règle telle qu'elle est écrite" après un "Tournoi des six nations, catastrophique en termes de statistiques". "Depuis des années, comme les arbitres ont laissé faire, on a véritablement dérivé. Aujourd'hui, la mêlée est un lieu où on triche beaucoup et d'où sortent peu de ballons propres", a pesté M. Jutge.

Pour la plupart des entraîneurs présents à Toulouse, même s'il faut attendre quelques matches de compétition officielle pour analyser, "il en va de l'existence même de la mêlée", selon Bernard Goutta, l'entraîneur des avants de Colomiers. Même s'il s'est montré réticent à un surcroît de responsabilités donné aux arbitres, Guy Novès, le manager du Stade toulousain, a estimé qu'il fallait que "joueurs, entraîneurs et arbitres" fassent les efforts pour réussir cette réforme. Enfin, parmi les changements de règles pour la saison à venir, l'arbitre vidéo va avoir un champ de compétences élargi. "Il pourra revenir sur deux phases de jeu en arrière pour juger une action" tant dans le champ que dans l'en-but, comme cela se fait aujourd'hui. Cet appel à la vidéo pourra être initié par l'arbitre terrain ou celui en charge de la vidéo. "J'ai peur que le spectateur s'ennuie en attendant la décision arbitrale ou que le téléspectateur se lasse des nombreux ralentis", s'est inquiété Henry Broncan, manager d'Albi.

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