Kockott: "Je veux partir"

Par Rugbyrama
  • Rory Kockott 3- castres bayonne - 1 septembre 2012
    Rory Kockott 3- castres bayonne - 1 septembre 2012
Publié le Mis à jour
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Revenu d'Afrique du Sud où il était pour le mariage de sa sœur, le demi de mêlée de Castres, Rory Kockott, donne sa version des faits sur la récente polémique le concernant. Encore sous contrat avec le CO, lui assure avoir reçu des garanties orales de la part de ses dirigeants pour partir en fin de saison. Le bras de fer est lancé.

Vous affrontez Northampton vendredi soir. Jouez-vous votre survie en H Cup ?

Rory KOCKOTT: Exactement. C'est encore une grosse équipe mais nous voulons gagner à Northampton. Cette année, c'est un peu différent car nous avons des chances de nous qualifier pour les quarts de finale et c'est pourquoi nous ressentons une certaine confiance. Les Saints sont très costauds devant. Nous avions réalisé un bon match contre eux à Toulouse mais on ne peut pas faire le même car ils auront bien analysé la rencontre cette semaine. On a les moyens de réaliser quelque chose de grand en Angleterre.

Après votre retour agité en Afrique du Sud, êtes-vous impatient de reprendre ?

R.K. : J'ai toujours la passion. Je veux jouer pour mes coéquipiers et amis dans l'équipe, pour mes coachs qui ont beaucoup travaillé pour nous chaque jour, chaque semaine. Dès qu'on gagne ensemble, c'est quelque chose de très agréable.

Comment vivez-vous la polémique dont vous faites l'objet actuellement ?

R.K. : Il y a toujours d'un côté la vérité, d'un autre les opinions de chacun qui ne sont pas forcément des vérités. Mais moi, maintenant, je n'ai qu'une envie. C'est de jouer pour mon équipe et mes entraîneurs.

Quelle est justement votre vérité ?

R.K. : Pour moi, dans mon pays, quand il y a un accord entre deux personnes et qu'elles se serrent la main, c'est une promesse. Mais bon, on peut faire comme en football ici. On peut changer les choses, les personnes... On peut ne pas faire comme on le devrait en rugby. A mes yeux pourtant, les hommes du rugby, c'est différent. Entre hommes du rugby, on se dit les choses et elles restent.

Voulez-vous dire que la parole qui vous a été donnée n'a pas été respectée ?

R.K. : Je n'ai pas dit cela. Je dis que qu'il existe des choses importantes dans la vie. Il n'y a pas que le business ou le rugby. Il y a autre chose. Pour moi, c'est une décision personnelle, en fonction aussi de ma famille, que je veux prendre pour la fin de saison. Et on ne peut pas travailler avec quelqu'un qui ne respecte pas une décision personnelle. Ça, ce n'est pas digne des hommes du rugby. Je suis venu jeune ici. C'est quand même quelque chose d'important mais quand tu arrives dans une situation avec quelqu'un qui ne comprend pas une décision personnelle, c'est très dur.

Vous sentez-vous en colère ?

R.K. : Non, jamais. On peut avoir des choses qui ne nous plaisent pas dans la vie mais mon objectif, aujourd'hui, c'est le match de vendredi.

Mais vous ressentez le besoin de partir de Castres ?

R.K. : J'ai vraiment besoin de prendre une décision pour mon avenir. Quand je suis parti en France, contrairement à ce que tout le monde pense, ce n'était pas facile. Là, j'ai beaucoup réfléchi depuis quatre mois et j'ai pris une décision avec le cœur. Franchement, c'est difficile mais je dois prendre la bonne décision.

Vous imaginez-vous porter encore le maillot de Castres en août prochain ?

R.K. : Si je me voyais encore ici, je ne parlerai pas comme ça devant la presse pour dire que je veux partir. Je le répète, c'est pour mon avenir. Un mec comme Chris Masoe est parti cette saison. Si je pars, un autre prendra ma place. Il saura saisir sa chance, comme moi je veux saisir la mienne dans un autre club, ou dans un autre pays comme l'Afrique du Sud. Prendre une décision, c'est dur, mais quand tu peux rater une opportunité, c'est encore plus dur.

Est-ce que l'éventualité d'intégrer les Springboks, en vue du Mondial 2015, entre en compte dans votre choix ?

R.K. : Oui, j'ai toujours envie de jouer au niveau international. Cela passe soit par l'Afrique du Sud, soit par la France. Je ne sais pas comment je vais pouvoir intégrer cette équipe mais il y a encore trois années pour cela. Un départ peut m'offrir cette opportunité. Si je reste à Castres, je pense que c'est une mauvaise décision pour mon avenir.

Vivez-vous le moment le plus dur de votre carrière ?

R.K. : Oui, mais je veux positiver.

Avez-vous reçu l'assurance de la part du CO que la situation pourra évoluer ?

R.K. : Non. Cela fait partie des choses que je ne comprends pas. J'ai déjà passé beaucoup de temps avec d'autres présidents dans ma vie mais ici, c'est plus dur car les personnes concernées ne peuvent pas entendre des ressentis personnels. Je le redis mais il y a plus important que le business dans la vie.

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