Grenoble à l'énergie

Par Rugbyrama
  • Wadaseduadua - Grenoble Castres - 5 janvier 2013
    Wadaseduadua - Grenoble Castres - 5 janvier 2013
Publié le Mis à jour
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Grenoble termine son triptyque à domicile par une troisième victoire, cette fois-ci contre Castres (14-12). Les Isérois ont fait preuve d'une énorme solidarité.

Héroïques ! Les Grenoblois sont venus à bout de solides Castrais (14-12), enchaînent une troisième victoire de suite dans leur forteresse de Lesdiguières et entérinent quasiment leur maintien avec 42 points en 15 matchs. Les Isérois passent Montpellier et sont cinquièmes à deux points de Tarnais amers après ce match plus que serré qu’ils auraient pu remporter dans les derniers instants. Pour cela, il aurait fallu un adversaire un poil moins féroce que ces surprenants joueurs rhônalpins prêts à tout pour défendre leur château fort.

Dès la première minute, Castres comprit l’hostilité de son déplacement dans une ville qu’Henri-Beyle Stendhal décrivait en ces termes: "Au bout de chaque rue, une montagne". Pélissié lançait d’un coup de pied rasant Lucas Dupont à l’essai. Grenoble, vent dans le dos, prenait le score. Avant d’étaler ses qualités humaines. Celles indispensables à quelconque épopée. Castres, mené 5-0, faisait parler sa puissance en envoyant Claassen ou Tekori casser les plaquages alpins. Logiquement, Andreu égalisait (12e) en contrant un jeu au pied malgré le retour en mode desperado de Dupont qui s’essaya au tacle et aurait pu y laisser un genou tant la figure fut mal exécutée.

Une fin de match irrespirable

Le CO marquait alors son territoire et tentait par tous les moyens de prendre le score. La ligne iséroise était protégée par une défense déjà remarquable. La fin de la première période donnait six points d’avance aux Grenoblois grâce à une pénalité de cinquante mètres de Stewart (qui ricochait sur la barre) et une de Pélissié sur la sirène (11-5, 40e). Globalement dominés, les hommes de Fabrice Landreau s’essayaient d’entrée de seconde mi-temps au rôle de l’assaillant. Avec réussite puisqu’après des temps de jeu enchaînés avec vitesse, ils déplaçaient les Castrais, avançaient et permettaient au chevalier Stewart de porter l’estocade d’un drop serein (14-5, 44e).

A partir de là, les douves grenobloises annihilaient toute tentative de retour tarnais. Les plaquages s’enchaînaient inlassablement, repoussant chaque fois des Castrais plus démoralisés. Une action à quinze temps de jeu ? Le FCG ne sourcillait pas, grattait une mêlée qu’il s’échinait à gagner en récoltant une pénalité. Une occasion d’essai brûlante ? Bancroft se sacrifiait pour empêcher l’inéluctable, lui qui avait bien compris pour sa première titularisation, que ses partenaires ne lâcheraient rien. Ironie de l’histoire, le CO marquera un essai les ramenant à deux points à 15 contre 14 alors que les Grenoblois avaient le droit de faire entrer leur joueur exclu.

Pas grave. Les dernières minutes, plus celles qui s’étalaient allègrement après la sirène, ne faisaient que confirmer la solidarité et la férocité d’une défense grenobloise qui constitue le socle inébranlable de leur étonnante saison. Si les mammouths ont bel et bien disparus (seulement au début des années 90 à Grenoble…), on trouve en Isère trace d’une autre espèce dotée de défenses effrayantes. Les Castrais l’ont appris à leurs dépens.

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