Wilkinson-Tales: Paroles de capitaines

Dans quelques heures, l’un d’eux deviendra le quatrième capitaine de l’histoire de son club à soulever le Bouclier de Brennus. Avant, ils se seront livrés un duel sur la pelouse du Stade de France, un duel peu commun opposant à la fois deux ouvreurs et deux meneurs d’hommes, relais privilégiés de leurs entraîneurs auprès du vestiaire. L’un est anglais, a déjà presque tout gagné et compte 90 sélections avec le XV de la Rose. L’autre est français, il partira demain pour la première fois en tournée avec son équipe nationale et a remporté avec La Rochelle la seule finale de sa carrière : une finale d’accession en Pro D2.

Wilkinson : ne pas "terminer sur du négatif"

Pour Tales, promu capitaine il y a seulement deux semaines, les mots ne seront pas compliqués à trouver pour remonter ses troupes, comme il le rappelle sur le site de la LNR : "L’enjeu suffit à lui même pour la motivation. C’est en plus face à Toulon, le champion d’Europe, face à des joueurs extraordinaires qui ont pratiquement tout connu, qui ont une fabuleuse expérience… Il y a beaucoup de pression mais ce n’est que de la bonne pression." Son vis à vis du soir abonde dans le même sens : "nous allons disputer une finale, nous n’avons pas besoin d’autre chose pour être motivés. Il faudra tout donner pour être en vacances à la fin. Mais elles seront difficiles à vivre si on termine sur du négatif. Jouer au stade de France, pour moi, c’est toujours spécial car il représente quelque chose de particulier, c’est le stade de l’équipe de France aussi. Jouer en France, à Toulon, cela fera partie des plus beaux moments de ma carrière mais ce qui compte c’est maintenant, ce sont les moments présents. Pas la coupe d’Europe, pas le titre de champion de monde."

Une étiquette d'outsider qui réussit aux Castrais

Face au Champion d’Europe, Castres fait évidemment figure d’outsider avant cette finale. Mais, malgré l’émotion d’une première finale à Saint-Denis, les Tarnais n’entendent pas se faire manger par l’enjeu. "On commence à réaliser que nous y sommes, et on se prépare du mieux possible pour réussir notre finale. L’arrivée au stade a été extraordinaire ! Il y a peu de temps, en rentrant de notre match face au Racing, nous sommes passés à côté, et Capo (ndlr : Rodrigo Capo Ortega) nous a dit que nous y serions le 1er juin. Nous en avons ri sur le moment, mais au final, il avait raison." "Wilko" est sans doute moins surpris de se retrouver en finale aujourd’hui, mais le constat est le même : quel que soit l’adversaire, une telle rencontre n’est jamais jouée d’avance. "Mon sentiment concernant notre adversaire est assez simple : nous allons jouer une équipe très en forme. Castres a gagné ses deux derniers matchs contre Montpellier et Clermont de façon très impressionnante. Nous savons combien il est difficile de battre Clermont et ils ont remporté ce match avec une classe mondiale. Il va donc falloir rester dans le match jusqu’à la fin."