Castres au nirvana !

Par Rugbyrama
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Efficace et incroyable de solidarité en défense, Castres a renversé Toulon (19-14) pour glaner le titre de champion de France, 20 ans après son dernier sacre.

Les Castrais l’ont fait ! Déjouant tous les pronostics qui les mettaient dans la peau du tout petit Poucet depuis la demi-finale contre Clermont (25-9), les Tarnais ont vaincu l’armada toulonnaise pour s’octroyer le Bouclier de Brennus (19-14). Au terme d’une rencontre globalement étriquée, ils ont su concrétiser leurs moments forts et profiter des maladresses adverses pour renverser les montagnes et marquer l’histoire. Le plus beau cadeau d’adieu pour le duo d’entraineurs Laurent Labit-Laurent Travers, qui quitte le Tarn sur un titre de champion de France. Quatorze jours après son sacre européen face à Clermont, le RCT est lui tombé de très haut, et revenu sur terre après avoir échoué pour la seconde année consécutive en finale du Top 14.

Fidèle à son image d’équipe très solide en défense et généreuse dans le combat, le Castres Olympique était là où on l’attendait ce soir. Peut-être sans brio mais avec un énorme cœur et une envie débordante à opposer aux stars varoises. Face à un pack du RCT annoncé comme surpuissant, les avants castrais ont su faire front et se montrer très conquérants dans les rucks. Et comme face à Clermont en demi-finale, Castres a réussi à faire totalement déjouer Toulon. Transmissions ratées, en-avants à la pelle…le RCT n’a jamais pu se décrisper, à l’image d’une charnière Wilkinson-Michalak moins performante qu’à l’accoutumée. Preuve en est les deux poteaux touchés par l’ouvreur anglais dans cette rencontre, comme le symbole d’un Toulon sans réussite.

Kockott-Talès: doublette gagnante

Si le CO a été performant en conquête, il a également pu compter, comme souvent cette saison, sur un Rory Kockott des grands soirs. Après un début de rencontre empruntée, le demi-de-mêlée sud-africain est monté crescendo dans cette finale pour la marquer de son empreinte d’un vrai essai de numéro neuf en toute fin de première période (40+1e). Un véritable coup de poignard pour Toulon, et le détonateur d’une partie jusqu’alors cadenassée.

Revenus à 10-9 en seconde période, les Varois pensaient qu’ils allaient rejouer le remake de la finale de H Cup face à Clermont. Jonny Wilkinson allait forcément sortir de sa boite magique une pénalité de 50 mètres ou un drop assassin qui leur offrirait le graal. Drop, il y eut en effet. Deux même ! Mais pas de Sir Jonny. Non, c’était bien Rémi Talès, l’ouvreur castrais, qui se muait en sniper pour crucifier le champion d’Europe. Deux inspirations chirurgicales en fin de partie (71e, 74e) venant concrétiser l’énorme travail du pack castrais, et qui mettaient un terme aux ambitions de doublé historique du RCT. Les Castrais, qui se plaisaient à être toujours présentés comme les petits à l’ombre des trois géants, pouvaient légitimement laisser éclater leur joie au coup de sifflet final. Vingt ans après leurs illustres prédécesseurs, ils avaient gagné le droit d’inscrire leurs noms au palmarès des vainqueurs du Bouclier de Brennus, et de rapporter ce dernier dans le Tarn. Qui l’eut cru !

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