Et Mayol s'est tu!

Par Rugbyrama
  • Déception supporters finale Toulon - 9 juin 2012
    Déception supporters finale Toulon - 9 juin 2012
Publié le Mis à jour
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Venus en nombre pour encourager leur équipe dans la cathédrale de Mayol, les fidèles supporters sont resté sans voix après ce nouvel échec en finale du Top 14.

Leurs prières n'ont finalement pas été entendues. Incrédules! Les fidèles de Mayol sont restés sans voix après la défaite de leur équipe. Une immense torpeur s'est emparée des travées de Mayol après le coup de sifflet final. Un silence à vous glacer le sang. A l'image de Laurie, 22 ans, inconsolable, certains supporters ne pouvaient plus s'arrêter de pleurer la perte du Bouclier tant convoité. Des larmes chaudes et amères. Celles de l’échec. Vingt et un an après, le peuple toulonnais attend toujours le Graal sur la Rade. Pourtant quinze jours après avoir été couronnés rois d'Europe à Dublin, ils ne doutaient pas une seule seconde dans la victoire du "Ercété".

Au coup d'envoi, le sanctuaire de Mayol était rempli par plus de 13 000 fidèles vêtus en rouge et noir de la tête aux pieds. Pour réaliser à quel point Toulon est une ville entièrement vouée à l'ovale et à ses saints, il suffisait de traîner du côté aux abords du stade. Dès 17 heures, une file à n'en plus finir remontait une bonne partie de l'avenue de la République. Des centaines de fidèles du RCT s'étaient rassemblés sur le parvis de Mayol pour s'enquérir à la boutique du club du précieux sésame. Un accès direct pensaient-ils pour rejoindre à distance ce paradis rugbystique tant désiré. Ils espéraient d'autant plus fort rejoindre cet Eden qu'ils s'étaient aussi mobilisés pour la bonne cause. Les 2€ payés à l'entrée pour avoir le droit de pénétrer dans la vibrante cathédrale et regarder la finale sur les deux écrans géants étaient reversés au profit de l'association caritative SOS Enfants.

La malédiction du Brennus continue

Loin des yeux mais pas du cœur. La grand messe du Top 14 avait beau se dérouler à plusieurs centaines de kilomètres de là, les paroissiens de Mayol n'en avaient pas pour autant oublié d'observer scrupuleusement les rites du RCT comme celui d'entonner à plusieurs reprises le vibrant Pilou-Pilou pour donner de la force à l'armée de Bernard Laporte avant de partir en croisade. Promis, juré! Les cloches de l'enfer d'AC-DC accompagnant l'entrée sur le terrain des Castrais devaient sonner le glas des espoirs des hommes du duo Travers et Labit.

La relation unissant le peuple de Mayol à ses icônes était symbiotique. Les chœurs de l'armée rouge et noire n'en finissaient plus de pousser derrière le Messie "Jonny" et ses apôtres. Par leur louanges, leurs encouragements sans faille, les fidèles avaient le sentiment de participer à l'effort de leur équipe, extatiques. "Des Tou-lon! Tou-lon!" étaient scandés avant chaque entrée en mêlée ou chaque charge furieuse de Saint-Mathieu et ses frères de combat. Hélas pour ce peuple toulonnais, leur guide spirituel Jonny Wilkinson habitué à multiplier les miracles n'était pas dans un grand jour. A la différence de son homologue Rémi Tales. Quand ça ne veut pas... La malédiction du Brennus continue à planer sur la Rade.

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