Parra: "On a essayé de trouver les solutions"

Par Rugbyrama
  • Morgan Parra - Clermont - 18 mai 2013
    Morgan Parra - Clermont - 18 mai 2013
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Le demi de mêlée clermontois, Morgan Parra, a expliqué la nécessité de "se dire les choses" pour "évacuer" la frustration de la défaite en H Cup contre Toulon.

Comment s'est déroulée cette semaine suivant votre échec?

Morgan PARRA: C'est sûr que ça a été une semaine particulière. Ca a été mieux vers la fin de semaine qu'au début. Il y a eu les premiers jours à l'entraînement qui ont été assez compliqués, avec beaucoup de ballons tombés, de la frustration, de l'énervement. On a essayé de trouver les solutions, de parler, d'échanger. Mais après, ce vendredi c'était beaucoup mieux, avec un très bon entraînement vendredi matin.

Vous aviez eu des mots assez dur après la défaite contre Toulon, en la qualifiant d'impardonnable...

M.P: Impardonnable, c'est sûr. Aujourd'hui, à ce niveau, quand tu mènes, que tu prends l'avantage psychologique sur deux essais, que tu ne t'exposes pas dans ton camp, que tu fais un match presque parfait et que sur une erreur, parce que tu as décidé de tenter quelque chose dans ton camp, tu te fais punir, c'est impardonnable je pense. C'est la faute de tous, on gagne ensemble, on perd tous ensemble. Il a fallu aussi se dire les choses sur certaines phases de jeu.

Mais n'est-ce pas aussi votre philosophie que de produire beaucoup de jeu?

M.P: On est une équipe joueuse, c'est sûr. Mais on ne nous a jamais dit qu'il fallait tous jouer, tout le temps à 100%, d'envoyer du jeu tout le temps. Contre Toulon, on n'a pas joué un ballon dans notre camp de tout le match, le seul que l'on joue on est puni. Tu ne joues pas au 'bled' à côté de Clermont-Ferrand. Tu joues face à des mecs qui ont autant envie que toi, qui s'entraînent aussi dur que toi, qui veulent être aussi champions que toi et tu ne peux pas te permettre de manquer de respect à l'équipe adverse et au jeu tout simplement. Le pêché d'orgueil c'est peut-être qu'on s'est senti fort et que l'on a joué, joué... Une erreur se paye 'cash' à ce niveau-là.

Comment faut-il gérer cette colère qui vous anime?

M.P: Il faut que la colère ne soit pas n'importe quoi, cela peut te faire déjouer sur un match. Ca peut faire que tu t'écroules le jour J. Il faut canaliser, évacuer par moment. On a évacué en début de semaine, on s'est retrouvé sur des discours, des échanges. Maintenant, ce n'est pas pour ça que l'on va gagner samedi. Mais on sait ce que l'on a à faire.

Est-ce que cela a été plus dur de se remettre physiquement ou mentalement?

M.P: Physiquement, cela n'a pas été un match comme les autres. C'était assez costaud. Mais c'est plus mentalement que ça a été dur. Tu te refais le match, tu essayes de trouver des solutions, tu te dis que tu aurais dû faire ceci, cela. Quand tu gagnes, tu ne te poses pas ces questions.

Comment abordez-vous ce match contre Castres?

M.P: On s'attend à un gros engagement. Castres a eu deux semaines pour se préparer, physiquement, psychologiquement. Je pense qu'ils sont prêts, on s'attend à un gros combat devant. Ils ont derrière des joueurs dangereux, comme Kockott, Andreu, Talès, qui est aujourd'hui le baromètre de cette équipe."

Au coup d'envoi samedi, vous aurez oublié la défaite européenne?

M.P: Forcément, tu le gardes dans un coin de la tête car tout compétiteur qui te dit que c'est du passé, c'est oublié, n'a rien à faire dans l'équipe. Mais on a basculé car samedi on ne joue plus Toulon sur une finale de Coupe d'Europe mais on joue Castres sur une demi-finale de Top 14.

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