Bayonne rêve d'un jeu bien plus ambitieux

Par Rugbyrama
  • Joe Rokocoko - bayonne stade français - 2 aout 2013
    Joe Rokocoko - bayonne stade français - 2 aout 2013
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L'Aviron s'est offert le scalp du Stade toulousain ce jeudi soir au stade Jean-Dauger (10-0). Un succès de prestige qui permet aux basques d'accroître encore un peu plus leur capital confiance. Bien plus ambitieux qu'autrefois au niveau créatif, les Bleu et Blanc ont modifié leur projet de jeu. De bon augure avant de recevoir le promu Oyonnax samedi.

Alors que la plupart des équipes du Top 14 demeurent encore en rodage, l'Aviron fait tâche au sein du paysage. Certaines formations se fichent en effet dans les grandes lignes de ces matchs amicaux et en profitent pour tester de nouveaux systèmes de jeu, de nouveaux joueurs. D'autres retrouvent des sensations, des repères individuels et collectifs. Et puis il y a une dernière catégorie, de ceux qui ne s'offusquent pas des températures estivales, des odeurs de crème solaire, et qui décident d'envoyer du jeu très tôt dans la saison. En ce sens, Bayonne a assaisonné ses matchs amicaux au piment d'espelette cet été. D'une sacrée quantité même.

Car les Basques ont démontré qu'ils pouvaient, eux aussi, proposer un rugby ambitieux s'ils le désiraient. Figurant parmi les équipes les plus monotones en terme de jeu pur l'année dernière, l'Aviron bayonnais a donc revu sa copie. Surfant sur la belle dynamique de leur seconde partie de saison. "On n'a pas le choix, confirme Christian Lanta sur le site du club, il faudra passer par plus de jeu". Pourquoi ? Car les Basques n'ont que trop rarement été souverains dans la possession de balle et dans la concrétisation de leurs temps forts lors de l'exercice précédent. La faute à une ligne d'arrières en manque de ballons et donc en manque de créativité. Cette saison est cependant présentée comme celle du changement. Mais qu'en sera t-il vraiment ?

L'année dernière, après une préparation encourageante, l'Aviron avait subit quelques déculottées magistrales, notamment à domicile, dès l'entame du championnat, avant de modifier profondément son style de jeu durant l'hiver. Pour ne plus jamais le mettre de côté. "Ce n'est pas qu'on ne voulait pas le faire mais l'équipe n'était pas en place, admet Christian Lanta. Le collectif n'y était pas".

Un rugby plus alléchant

Qu'est ce qui a changé depuis ? "On a passé un an au milieu de ces joueurs, on les connaît, ils nous connaissent. Les nouveaux joueurs maîtrisent le système, ils s'y intègrent très bien. Nous avons des acquis en plus". L'Aviron se retrouve donc là, entre deux eaux, à pagayer dans un sens, puis dans l'autre. En cas de bon début de championnat, la nouvelle identité du club basque devrait selon toute vraisemblance se perpétrer.

Un nouvel échec et les Ciel et Blanc feraient en revanche un pas en arrière. Dans la mauvaise direction. Celle d'un rugby un peu trop axé sur la conquête, sur le jeu des avants, au détriment finalement du projet jusque là imaginé. Mais les Basques n'en sont pas encore là. Comme le montre la performance des joueurs de Christian Lanta contre Toulouse. "Il y avait énormément d'intentions, synthétise ce dernier. Nous avons beaucoup alterné". Face au Stade français, les Bayonnais ont également proposé une copie alléchante, utilisant très peu le jeu au pied et préférant des relances, certes risquées, à la main mais bien plus spectaculaires. Le triangle arrière Spedding-O'Connor-Bustos Moyano semble peu à peu se dessiner, conférant une grosse profondeur de jeu au club du bord de Nive. Les Bayonnais ne devront pas passer à côté de leur entame de championnat s'ils souhaitent éviter la rechute. Avec des déplacements prévus à Toulouse, puis à Clermont, il conviendra néanmoins de se montrer patients. Histoire de laisser la magie opérer.

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