Toulouse sur ses gardes

Par Rugbyrama
  • Florian Fritz - 12.03.2011 - Toulouse
    Florian Fritz - 12.03.2011 - Toulouse
Publié le Mis à jour
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Brillants en H Cup, les hommes de Guy Novès retrouvent le Top 14 où ils occupent le fauteuil de leader. Samedi, ils iront défier Brive, qui pointe à la neuvième place, dix-sept points derrière. Une équipe dont le champion de France en titre se méfie comme de la peste. Elissalde tout particulièrement

L'affiche pourrait paraître déséquilibrée: l'ogre toulousain, fort de son palmarès long comme un discours de présidentiable et sa cohorte d'internationaux de tous horizons, débarque en Corrèze pour défier une équipe qui n'a pas connu de titre depuis 1997... sur le papier, on penserait presque que les Corréziens sont donnés en pâture à une formation boulimique de titres. Et pourtant...la réalité est toute autre.

L'encadrement du Stade toulousain le sait, et se méfie de ce déplacement que d'aucun qualifieraient "à risque", si l'on en croit les statistiques et l'histoire: en quatre ans, Toulouse et son armada de stars n'ont gagné... qu'une seule fois en terre corrézienne. La dernière victoire remonte à la saison 2008-2009, et un score fleuve (42-10). Un an plus tôt, les Brivistes s'étaient imposés 15 à 12, et l'année suivante 27 à 21. Même l'année dernière, saison du sacre de champion de France des Toulousains, les hommes de Guy Novès n'avaient pu enlever la victoire à Amédée-Domenech, concédant le nul (16-16).

La conquête en question

Au centre des inquiétudes toulousaines, le secteur de la conquête, point fort des Corréziens: "Le meilleur contre en touche du championnat", pose Jean Baptiste Elissalde, patron des lignes arrières dans une interview sur le site internet du club. Il faut dire qu'avec des pointures comme Alexandre Bias, Retief Uys, Thibault Dubarry ou Julien Ledevedec, l'alignement briviste a de quoi perturber n'importe quel adversaire. Mais ce n'est pas tout. La mêlée inquiète, aussi: "C’est une mêlée qui ne permet pas à l’adversaire de lancer le jeu. J’ai fait sept matchs à la vidéo, et j’ai trouvé en tout et pour tout cinq lancements de jeu réalisés par l'adversaire sur plus de cinquante mêlées". Et le technicien sait que son édifice est actuellement fragilisé par une vague de blessures qui frappe bon nombre de ses deuxième lignes: à Patricio Albacete (cheville) et Russlan Boukerou (cheville), s'est ajouté Romain Millo-Chluski (épaule) la semaine dernière. Des absences (ou des absents) de poids et de taille, au moment de pousser contre un pack qui a châtié plus d'une formation du Top 14.

Alors le Stade toulousain se méfie. Conscient du danger, le staff s'est appliqué à mettre en garde ses troupes sur ce déplacement, et plus spécialement les Mondialistes Vincent Clerc et Maxime Médard, qui n'ont pas forcément brillé au Connacht: "Ils faut qu'ils se remettent vite, très vite, au Stade toulousain et aux impératifs du club. Il faut qu'il redescendent de leur petit nuage. La Coupe du monde, c'était il y un mois et demi.(...) Pour le moment, nous ne sommes pas très incisifs là-dessus, mais on peut attendre mieux de la part de ces deux joueurs là, et d'autres d'ailleurs". Le message est clair. Est-il passé ? Réponse ce samedi, en fin d'après-midi.

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