Toulouse : Servat officialisé

Par Rugbyrama
  • William Servat - 03.12.2011 - Toulouse
    William Servat - 03.12.2011 - Toulouse
Publié le Mis à jour
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Midi Olympique le révélait en exclusivité dans son édition de lundi, c'est désormais officiel : le talonneur du Stade toulousain, William Servat, sera l'entraîneur des avants du club à partir de la saison prochaine en remplacement de Yannick Bru. Son président René Bouscatel l'a confirmé ce mercredi

Un joueur prend la place d'un autre au poste d'entraîneur. Telle est la logique du Stade toulousain. La plus simple, la plus implacable, et aussi celle qui est propre au club haut-garonnais. Après moult tractations, c’est désormais officiel. Les évènements ont donc confirmé ce que Midi Olympique vous révélait en exclusivité dans l’édition de ce lundi 13 février. Le talonneur international toulousain William Servat (34 ans, 45 sélections) sera bien le technicien en charge du jeu des avants Rouge et Noir la saison prochaine, succédant ainsi à celui avec qui il a été en concurrence en club au poste de talonneur, Yannick Bru, appelé sous les cieux tricolores. Exit les Landreau, Labit, Travers, Bouilhou ou encore Dal Maso. Chacune de ces pistes ont, pour diverses raisons, ont été abandonnées.

Son avenir semblait pourtant incertain. Un temps annoncé à Toulon pour trois ans dès la saison prochaine alors qu’il lui restait encore une année de contrat au Stade toulousain, "la Bûche" a longtemps tergiversé. Mais ce sera finalement en qualité d’entraîneur des avants que le Haut-garonnais restera dans son département de naissance. Comme Midi Olympique l’expliquait ce lundi matin, une entrevue (survenue juste avant le Tournoi) du talonneur international avec René Bouscatel et Guy Novès, les deux hommes forts du club Rouge et Noir, aurait scellé le destin du joueur. En conférence de presse, ce dernier se décalarait "ravi" du choix de son joueur, et futur collaborateur: "Depuis 20 ans que nous sommes au Stade toulousain avec le président René Bouscatel, nous avons toujours fait en sorte d'accompagner les joueurs par des entraîneurs ayant évolué au club parce qu'ils connaissent notre philosophie, notre travail, tous les coins et recoins d'Ernest-Wallon. Le départ de Yannick Bru nous a mis devant le fait accompli. Il a fallu se creuser la tête pour trouver son successeur parmi les joueurs leaders. William est l'un d'eux. Je suis totalement ravi de de sa décision. Il s'est donné le temps de la réflexion, il a regardé où était son intérêt. Mais il est tellement attaché au club que cela aurait été un déchirement pour lui de partir".

"Cela signifie beaucoup"

De son côté, le talonneur se montrait aussi honoré de cette promotion : "Cela signifie beaucoup, car je suis venu à Toulouse et c'est une suite à ma carrière", indique Servat, qui restera "encore joueur" jusqu'à la fin de la saison. Pudique, peut-être interdit, William Servat lançait en conférence de presse qu'il n'y avait "pas grand-chose à raconter", concédant toutefois qu'il est "peut être temps d'arrêter. C'est bien d'avoir le choix au moment de décider de sa sortie. J'ai la chance de rester dans ce club. Je n'aurai porté qu'un seul maillot : j'en tire une fierté", s'est-il félicité.

A 34 ans et au club depuis 1994, il a participé à l’écriture de quelques très belles pages de l’histoire du club champion de France en titre : triple vainqueur de la Coupe d'Europe et champion de France à deux reprises, il troquera, une fois la saison terminée, son costume de joueur pour celui d’entraîneur.Il suivra ainsi le chemin tracé par son ex-équipier, le demi de mêlée Jean-Baptiste Elissalde, aujourd'hui en charge des trois-quarts et officiera sous la direction du manager Guy Novès. Comme Elissalde, il passera de joueur à entraîneur: une perspective qui n'effaie pas le deuxième ligne Romain Millo-Chluski: "C'est une surprise mais c'est aussi une nouvelle accueillie avec joie. Jusqu'à la fin de la saison, il reste un joueur. Ensuite, comme ce fut le cas à l'époque avec Yannick Bru, nous saurons faire la part des choses. Nous resterons les mêmes. Lui aussi." Une nouvelle preuve, s’il en faut, que du côté de Toulouse, le mot "continuité" n'est pas un vain mot, mais bien une notion érigée en précepte.

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