Skrela: "Hâte de reprendre avec Clermont"

Tout d’abord David, comment allez-vous ? La déception a-t-elle été digérée ?

David SKRELA : Je suis forcément déçu d’être rentré plus tôt que prévu à la maison. Cela a été dur à vivre en début de semaine dernière, le voyage a été long tout seul mais c’est ainsi. J’ai désormais hâte de reprendre la compétition avec Clermont et de démarrer une nouvelle aventure. Pour l’heure, je soigne toujours mon épaule qui est encore douloureuse. J’ai rencontré le professeur Chazal samedi matin qui va superviser ma blessure.

Avez-vous suivi les performances de l’ASM depuis le début de saison ?

D. S : Tous les samedis et les dimanches je me levais pour brancher internet et suivre les résultats du club oui. Avec quatre victoires en quatre matchs, la saison ne pouvait pas mieux débuter pour nous. Cela donne du baume à cœur et met la banane aux Clermontois qui sont en Nouvelle-Zélande de voir que tout se passe bien. Ils s’inquiètent même de ne plus être titulaires à leur retour (rires).

Comment s’est passé votre intégration au sein du groupe ?

D. S : Tout s’est très bien passé. J’ai vraiment été très bien accueilli et puis je connaissais pas mal de joueurs donc ça a été plus simple. Le public auvergnat est très sympa, fidèle à la réputation que l’on lui prête. J’habite de surcroît à côté de chez Julien Bonnaire qui m’a d’ailleurs demandé de tondre sa pelouse et d’arroser ses tomates durant son absence (rires).

Un mot sur l’équipe de France à présent, avez-vous regardé le match contre le Canada ?

D. S : Bien sûr ! Désormais je suis un de leurs supporters. Durant les deux mois de préparation des affinités se sont crées et je suis de tout cœur avec eux. Le premier match a été compliqué mais c’est normal. Pour ceux qui n’ont jamais disputé de coupe du Monde, il faut prendre le temps d’appréhender un tel évènement. Petit à petit l’équipe est train de se mettre en place, de trouver des automatismes. Même si la manière n’a peut-être été présente durant les deux premiers matchs, l’important était de l’emporter.

Samedi, la Nouvelle-Zélande qui se profile, une rencontre aux antipodes des deux premières…

Il faut aborder ce match sans pression avec la volonté de prendre du plaisir sur le terrain. J’estime que ce serait une erreur de se dire qu’il ne faut pas gagner la partie. Au rugby, tu ne peux pas te dire cela. Un bon résultat face aux Blacks permettrait d’emmagasiner un maximum de confiance. Tout est possible sur une rencontre. Ils vont jouer chez eux, avec beaucoup de pression sur leurs épaules. Il peut y avoir ce petit grain de sable qui pourrait enrailler cette machine.