Revol: "Un parfum des années 80"

Regrettez-vous l’absence d’essai lors de ces deux demi-finales?

Pierre-Yves REVOL: Les conditions météorologiques étaient telles que le match pouvait difficilement s’ouvrir. On le comprend bien. Mais cela n’empêche pas le suspense. Parfois, des demi-finales avec beaucoup d’essais étaient de moindre qualité. Il y a eu beaucoup d’intensité. J’espère tout de même qu’on en verra en finale.

Quel premier bilan tirez-vous de ce week-end toulousain de demi-finales?

P-Y.R: Il est encore un peu tôt. Simplement pour l’instant, tout s’est bien passé. La ville de Toulouse, qui organisait avec nous cette manifestation, est ravie. Il y a eu l’esprit festif et convivial que l’on souhaitait. Je n’ai pas entendu jusqu’à aujourd’hui (dimanche, N.D.L.R.) de critiques. On aurait simplement aimé pouvoir évoluer dans un stade un peu plus grand. L’an prochain, en fonction des disponibilités, on essaiera de le faire.

Justement, il devrait y avoir un grand stade à Lille l’an prochain...

P-Y.R: Effectivement. Reste à savoir s’il sera disponible pour les dates des demi-finales du Top 14. Tout dépendra du calendrier du championnat de France de football. Mais si l’équipe de foot de Lille ne reçoit pas ce week-end là, ce pourrait être une éventualité très intéressante, effectivement...

La fin de la suspension de Mourad Boudjellal est-elle, selon vous, une bonne chose?

P-Y.R: S’il a fait des erreurs, il les a désormais payées. Il touche aujourd’hui à ce qu’il recherche depuis six ans, à savoir une finale. Il faut désormais tirer un trait sur tout cela. Le monde du rugby se satisfait de la présence de Toulon en finale. Cela nous offre aussi une affiche différente de celles des dernières saisons. C’est un sel, un piment nouveau avec un parfum des années 80.

Ce roulement montre aussi la richesse du Top14...

P-Y.R: On a vu samedi que Castres n’était pas très loin et aurait pu prétendre à cette finale. Il y aura donc un favori, au sommet depuis longtemps et un club qui émerge. C’est bien pour le rugby français.