Racing : "Accepter la période de fragilité"

Que se passe-t-il au Racing ? C'est la question que l'on peut raisonnablement se poser. Considéré comme l'un des poids lourds du championnat, le club francilien compte sept défaites en douze matchs, toutes compétitions confondues, depuis le début de saison. Et avec deux revers en autant de journées, il est quasiment hors-course en H Cup alors qu'il s'avançait comme un sérieux outsider. "C'est une période de fragilité qu'il faut accepter, admet Pierre Berbizier. On n'y était pas habitué dans la mesure où notre progression était plutôt linéaire et assez rapide." Surtout, son équipe, souvent en mesure de l'emporter, manque cruellement de réalisme ces derniers temps. Un problème récurrent. C'était pourtant son point fort...

"Pas de joueurs déprimés"

Pierre Berbizier ne veut pas dramatiser pour autant. Selon lui, cette carence trouve une explication logique : "C'est dans l'évolution de notre jeu. Quand on est arrivé en Top 14, on a mis en place les basiques. On arrivait de Pro D2, il fallait se mettre au niveau et on a simplifié notre jeu pour être compétitif. Mais si vous voulez évoluer au plus haut niveau et rivaliser avec les meilleurs, il faut forcément faire évoluer votre jeu. On est dans cette phase-là, où il faut accepter ce déséquilibre pour mettre en place notre jeu." Mais la défaite à Edimbourg, vendredi dernier, a certainement laissé des traces. Un cruel revers (47-48) malgré une avance de 24 points à un quart d'heure du terme de la rencontre. De quoi déprimer les troupes... "Non, je n’ai pas retrouvé des joueurs déprimés, répond le manager. Ils sont conscients qu’on est passé à côté de quelque chose de bien mais dans le même temps, ils ont vécu un gros match de rugby avec un déroulement particulier."

Succès obligatoire

Au-delà de cette spirale négative de résultats, les Racingmen enchaînent également les blessures derrière. Après Bergamasco, Fall, Vulivuli Steyn et Estebanez, ce sont Boussès et Imhoff qui sont venus s'ajouter à la longue liste des forfaits. Pas de quoi rassurer. Un succès ce vendredi soir, face à Biarritz à Colombes. apparaît pourtant et clairement indispensable sous peine de plonger définitivement dans le doute. Pierre Berbizier reste confiant : "Ce n'est pas sur le plan physique qu'on est mal en point. C'est dans la gestion de nos matchs qu'on est défaillant […] Il faut accepter une phase de stagnation, voire de régression, pour nous permettre d'aller plus loin et repartir." Ses hommes n'ont de toute façon plus le choix...