Travers: "Que le bus se perde en route !"

Par Rugbyrama
  • Laurent Travers - 23.09.2011 - Castres
    Laurent Travers - 23.09.2011 - Castres
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À l'aube du choc au sommet, qui opposera vendredi soir (20h45) à Pierre-Antoine le second, Castres, au leader Toulouse, le coentraîneur tarnais Laurent Travers dresse un bilan positif du début de saison de son équipe. Et évoque l'hégémonie des Toulousains, actuellement en grande forme.

Vous recevez vendredi soir Toulouse, le leader du championnat. Est-ce le premier véritable test de votre saison ?

Laurent TRAVERS: Non. Absolument pas. On ne veut surtout pas tomber dans le piège du "match à part". Recevoir le Stade toulousain est une affiche qui se suffit à elle-même. Il n'y a pas besoin de rajouter de pression. Il faut au contraire relativiser l'importance de cette rencontre. Si on s'incline, cela ne remettra pas en cause notre bon début de saison. Idem dans le cas inverse: une victoire ne fera pas de nous des favoris en puissance. Il restera encore dix-neuf matchs à jouer. Gardons les pieds sur terre.

Quel bilan tirez-vous des six premiers matchs de votre équipe ?

L.T: Nous sommes sur une bonne dynamique. À Lyon, pour notre dernier match, on a senti le groupe un peu usé physiquement. On a marqué le pas et pourtant, en restant sérieux et très respectueux de la stratégie mise en place pendant la semaine, on a su s'imposer. C'est encourageant.

On dit souvent que cette faculté à s'imposer, même dans les périodes de méforme, est la marque des grandes équipes...

L.T: On reconnaît surtout une grande équipe à sa faculté à gagner dans les moments décisifs ! Jusqu'à présent cela n'a pas été le cas. On verra à la fin de la saison...

Vous enregistrez le retour de trois mondialistes (Baï, Evans et Tekori). Deux semaines après leur élimination de la Coupe du monde et six jours seulement après leur arrivée à Castres, sont-ils dans de bonnes dispositions pour ce choc au sommet ?

L.T: Physiquement en tout cas, il n'y a aucun soucis. Le problème repose plutôt sur leur intégration dans le collectif. Il faut qu'ils trouvent leurs repères, assimilent les annonces et les systèmes de jeu. Tout cela ne se règle pas en une semaine. Leur retour nous permet par contre un plus grand confort de travail aux entraînements et une concurrence exacerbée. On a pu voir cette semaine que le niveau d'intensité aux entraînements était monté d'un cran. Nos choix pour la composition d'équipe vont être plus difficiles, et c'est une bonne nouvelle !

Quelle stratégie mettre en place face au Stade toulousain ?

L.T: J'en ai bien une en tête: faire en sorte que le bus des Toulousains n'arrive pas jusqu'à Pierre-Antoine, qu'il se perde en route ! (rires) Plus sérieusement, nous n'avons pas vraiment cherché les points faibles dans leur jeu. Pour cela, il aurait fallu passer la semaine à le décrypter, et je ne suis même sûr que nous aurions trouvé des failles. Nous préférons nous concentrer sur le nôtre.

Vous en parlez comme s'ils étaient imbattables. À domicile, vous restez pourtant sur deux victoires consécutives contre le Stade toulousain (30-10 et 22-16) ...

L.T: Ce que les Toulousains produisent depuis dix ans force le respect. Mais cette saison, sur ce qu'ils montrent depuis six rencontres, ils me paraissent encore meilleurs que l'an passé.

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