Missoup en correctionnelle

Après les communiqués de presse, voici venu le temps des explications en catimini, entre quatre murs : le temps de la justice. Selon le quotidien Midi Libre, la houleuse réception et la violente altercation entre Olivier Missoup (RCT) et Rémy Martin (MHR) qui avaient suivi le match entre Montpellier et Toulon (le 30 septembre dernier), sont décortiquées depuis ce mercredi matin par la police montpelliéraine avec la mise en garde à vue du troisième ligne varois. Il est entendu dans le cadre d'une plainte pour "violences volontaires avec préméditation dans une enceinte sportive", a-t-on précisé de source judiciaire.

Une confrontation prévue

Olivier Missoup s'est présenté au commissariat à 10 heures en compagnie de son président Mourad Boudjellal, de son coéquipier Mathieu Bastareaud (entendu comme témoin) et d'un avocat. Il est venu défendre sa version des faits (voir le lien Toulon défend Missoup) qui est contradictoire avec celle livrée sur notre site (lien Martin : "C'est affligeant") par le flanker du MHR au lendemain de cet accrochage, qui a notamment entraîné la pose de dix points de suture sur la lèvre de Rémy Martin, ainsi que le bris de sa prothèse dentaire.

Une confrontation entre les deux hommes devait avoir lieu dans l'après-midi de ce mercredi pour tenter de faire la lumière sur ce fait divers dont le rugby se serait bien passé. De son côté, le RCT, via un communiqué (lien Missoup: Toulon communique), s'étonne de "l'acharnement" à l'encontre de son joueur.

Missoup jugé lundi

Le troisième ligne aile du RCT, à la fin de sa garde à vue, a été convoqué selon une procédure rapide et sera jugé dès lundi devant le tribunal correctionnel, a expliqué à l'AFP le procureur de la République de Montpellier, Brice Robin.

Selon le procureur, il résulte des premiers éléments de l'enquête que Missoup aurait asséné deux coups de poing à Rémy Martin, le projetant à terre, avant de lui porter deux coups de pied. M. Boudjellal a estimé mercredi cette situation "totalement disproportionnée", dans ses déclarations au site internet du quotidien régional varois. Pour lui, il s'agit "juste d'une bagarre après un match".