Marconnet, les adieux de l’artiste

Par Rugbyrama
  • Sylvain Marconnet - biarritz brive -14 janvier 2011
    Sylvain Marconnet - biarritz brive -14 janvier 2011
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A la veille de son dernier match de Top 14, Sylvain Marconnet, pilier le plus capé du XV de France (84 sélections) se veut "serein". Clin d’oeil de l’histoire, il sera opposé à son ancien coéquipier au Stade français, Rodrigo Roncero à cette occasion.

Après quatorze ans de bons et loyaux services pour le rugby français, Sylvain Marconnet va tirer sa révérence. Pas tout de suite, mais très bientôt. Samedi, il disputera son dernier match de Top 14, et aussi son dernier sur le sol français avant la finale de l'Amlin Challenge Cup le 18 mai face à Toulon (au Stoop de Twickenham). Quatorze ans de mêlées, de rucks, de piliers toujours plus terrifiants à affronter, tordre, percuter. Quatorze saisons jalonnées de succès, d’échecs, de grandes victoires et de terribles désillusions. Ce samedi, le pilier biarrot Sylvain Marconnet fera ses adieux au public d’Aguilera et au rugby français après une saison qu’il aurait sans doute préféré plus calme.

Mais aujourd’hui il est "serein", comme il l’explique dans une interview parue sur le site internet du club basque: "Ce sera mon dernier match de Top 14. Je me sens serein, détendu comme un joueur dont le club a connu une saison difficile et qui pour une fois n'a pas la pression du résultat. Dans ce sens, on va pouvoir souffler pour notre dernier match de la saison à Aguilera". Sans pression, mais avec l’envie de bien faire. Histoire de soigner les adieux au public biarrot: "On veut offrir à nos supporters la victoire et une belle fête du rugby. Ils ont été là toute l'année, même dans la tempête. Nous devons nous montrer dignes de leur confiance". Mais pas seulement, car il y a encore un maintien à assurer définitivement, et une "finale à préparer", rappelle le compétiteur. Une victoire, et la fête pourra être belle: "Finir une carrière par un trophée avec ce groupe, voilà qui aurait bien de la gueule. J'avais d'ailleurs dit que je fêterai le maintien comme on fête des titres et ce sera le cas".

Roncero-Marconnet, les deux font la paire

Ce samedi, Sylvain Marconnet terminera sa carrière en Top 14 par un match contre l’équipe avec laquelle il a tout vécu, des titres aux galères: le Stade français. Celle dont il a défendu les couleurs pendant douze saisons. Un dernier hasard du calendrier en forme de clin d’oeil qui opposera ainsi le polyvalent pilier tricolore à son ancien coéquipier du Stade français, le droitier Puma Rodrigo Roncero. Pour Midi Olympique, les deux gueules du rugby français ont accepté de se livrer au jeu de l’interview croisée. Le résultat ne manque pas de saveur. A la question "Qui est le plus  coquin ?", les anciens compères bottent (pour une fois) en touche: "Sur ce terrain là, il y a match nul", reconnaît Roncero. "Nous avons le même goût pour faire dégoupiller nos adversaires", complète Marconnet.

Connus pour leur gouaille, ils peinent également à se départager sur leurs incessantes petites phrases lancées à l’adversaire sur le terrain: "Franchement, Rodrigo parle énormément sur un terrain. Le problème, c’est qu’on a du mal à le comprendre parce qu’il a un accent improbable. Étant donné que je maîtrise mieux la langue française, j’ai besoin de moins de mots pour me faire comprendre", glisse le facétieux biarrot. Roncero, lui, se souvient d’une certaine anecdote au sujet d’un plaquage cathédrale de Sébastien Chabal sur Marconnet... Ce dernier ironise sur le faciès de l’autre: "Roncero ? C’est une vraie gueule. Une vraie gueule de tout, sauf de médecin !". Après tant d’années passées à caler la même mêlée, les retrouvailles de deux compères s’annoncent chaleureuses. On ne saurait mieux conseiller à Monsieur Berdos, l’arbitre de la rencontre, de ne pas oublier ses boules Quiès.

Retrouvez l’intégralité de l’interview croisée de Sylvain Marconnet et de Rodrigo Roncero dans l’édition du Midi Olympique de ce vendredi.

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