Castres réaliste, Montpellier indiscipliné

Par Rugbyrama
  • Mathias Rolland
    Mathias Rolland
Publié le Mis à jour
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En dépit d’un sursaut d’orgueil montpelliérain dans le second acte, les Castrais n’ont jamais vraiment été inquiétés par ue équipe de Montpellier bien trop friable en conquête, incroyablement indisciplinée et imprécise face aux perches.

31-15. Le score est lourd. Mais logique, au vu de l’incroyable indiscipline des Montpelliérains. Cette semaine, en conférence de presse, le flanker castrais Yannick Caballero disait de cette équipe héraultaise qu’elle " avait su, l’année dernière, changer son fusil d’épaule pour les phases finales en occupant le terrain et en attendant la faute adverse". Force est de constater que les choses ont bien changé en un an. Ce vendredi soir, les Montpelliérains ont concédé pas moins de dix-sept pénalités. Un chiffre fatal à ce niveau de la compétition, surtout quand en face, les deux buteurs sont dans un grand jour. Pierre Bernard, puissant et précis de loin, et Romain Teulet, sûr de lui de près, ont inscrit à eux deux vingt-six points de leur équipe. Castres dispose là de deux armes redoutables.

Au delà du simple aspect comptable, cette indiscipline chronique (319 fautes sur l’ensemble de la saison) et constante sur toute la durée du match (dix fautes en première mi-temps, sept en seconde) a systématiquement ruiné les efforts montpelliérains, les empêchant de s’installer durablement dans le camp adverse. Une illustration de ce mal se trouve à la soixante-dixième minute du match. Sur une percussion majuscule, Aliki Fakaté marque non loin des poteaux. L’essai est transformé, et le MHR revient à dix points à dix minutes de la fin (25-15). Quelques temps de jeu suivant le renvoi, le flanker montpelliérain Mamuka Gorgodze commet un plaquage haut et offre une pénalité facile aux Tarnais. 28-15, tout était à refaire. A ces fautes liées à l’engagement s’en ajoutent d’autres, plus grossières (accrochage en touche, départ devant l’ouvreur sur le renvoi) mais toutes aussi rédhibitoires.

Six ballons perdus en touche par Montpellier

Commettre de fautes est une chose. Mais il est toujours possible de les rattraper en s’appuyant sur une conquête solide. Or, ce ne fut pas le cas de Montpellier, qui fut régulièrement sanctionné en mêlée et surtout particulièrement imprécis en touche. Au total, les hommes de Fabien Galthié ont perdu six ballons sur leurs propres lancers. Défaillance de Creevy  ? Manque de timing dans l’alignement  ? La séance vidéo que prépareront Fabien Galthié et Didier Bès risque d’être riche en enseignements et... forcément douloureuse. Si l’entrée des remplaçants du pack eu le bénéfice de stabiliser la mêlée héraultaise, l’entrée du talonneur Van Vuuren n’eut pas de réel effet sur le rendement de l’alignement.

En face, les Castrais furent bien plus sereins et efficaces. A tel point que l'on en aurait presque oublié qu'ils évoluaient contre le vent en première mi-temps. Même la sortie définitive de la poutre samoanne Joe Tekori fut compensée par l’abnégation des remplaçants, comme Karena Wihongi, auteur d’une demi-heure remarquable. Reste que les Tarnais seront privés de leur géant samoan (et peut-être d’Ibrahim Diarra, sonné sur une charge d’Alex Tulou) dès le début de leur demi-finale face à Toulouse, la semaine prochaine au Stadium. Et la conquête castraise sera forcément fragilisée par une telle absence.

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