Le tour de Midi Olympique

Par Rugbyrama
  • Cedric HEYMANS - 29.10.2011 - Bayonne
    Cedric HEYMANS - 29.10.2011 - Bayonne
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Comme chaque semaine, les envoyés spéciaux de Midi Olympique décryptent, à travers une anecdote, un joueur ou une image insolite, les moments forts de la dernière journée du Top 14. Cette fois, ils reviennent sur la première d'Heymans, la réussite de Wilkinson et la mêlée agenaise.

Toulon/Brive: 18-3. Jérémy FADAT

On a assez commenté et analysé les mauvaises performances et le manque de réussite au pied de Jonny Wilkinson durant le Mondial avec le XV de la Rose, assez surenchéri sur le déclin, voire le crépuscule de la carrière du métronome anglais, pour ne pas être admiratif de ses prestations en Top 14 et souligner son influence sur le jeu toulonnais. Samedi, il a été le grand bonhomme du RCT. Propulsé capitaine par Bernard Laporte, il a parfaitement pris ses responsabilités. Excellent gestionnaire, il a constamment effectué les bons choix et rassuré son équipe par un jeu au pied de déplacement toujours juste. Surtout, alors que son équipe ne parvenait pas à franchir le rideau défensif corrézien et à s'offrir de véritables occasions d'essai, lui a fait le nécessaire pour qu'elle s'assure un succès confortable. Sept pénalités à tenter, six réussies. Chaque personne présente à Mayol a pu se rendre à quel point le vent tourbillonnant pouvait être déroutant pour les buteurs. Pas pour Wilko.

Bayonne/Perpignan: 18-16. Jérôme FREDON

Propre. Sobre. Efficace. Attendu comme le Messie par le public bayonnais après les déboires de l'Aviron au poste d'arrière, Cédric Heymans n'as pas loupé ses débuts à Jean-Dauger. Pour les pétards offensifs allumés par l'international aux trois Coupes du monde, il faudra en revanche patienter. Il faut dire que pour un attaquant de sa qualité, Heymans n'a pas eu beaucoup de friandises à se mettre sous la dent. Dans un match crispé où l'essentiel pour les deux équipes était surtout de ne pas perdre, l'Aviron n'a pas vraiment cherché à jouer. En bonne sentinelle, Heymans a cherché avant tout à occuper le terrain adverse. Pour sa première titularisation sous le maillot ciel et blanc, Heymans a donc parfaitement rempli son rôle de papa des lignes arrières, guidant notamment toute la partie de la parole et du geste le jeune Marvin O'Connor. Son plus grand fan. Gamin, ce dernier avait des posters du "roi Cédric" un peu partout dans sa chambre. A l'évocation de l'anecdote par Christian Gajan lors de la réception d'après-match, Heymans a pris petit un coup de vieux. N'empêche, le Briviste a eu un réel impact psychologique sur son équipe. Sa seule présence sur le terrain a permis de rassurer ses partenaires jusqu'alors en manque de confiance. Heymans, l'arme anti-crise.

Toulouse/Stade français: 18-15. Grégory LETORT

Ernest-Wallon a fêté les héros. Arrivés mercredi en France après deux mois de compétition en Nouvelle-Zélande, les internationaux finalistes du Mondial 2011 étaient samedi sur la pelouse d'Ernest-Wallon. Ils n'étaient pas là pour défier le Stade français. Juste appelés pour recevoir l'hommage de leur club. Médard, Picamoles, Servat, Dusautoir, Millo-Chluski, Clerc, Doussain sont entrés tour à tour sur le terrain et sous les applaudissements. Il ne manquait que Jean-Baptiste Poux. Après la légitime ovation, le retour au terrain. Là, sans les internationaux, le Stade toulousain a triomphé du Stade français (18-15). Neuvième et dernier match d'une première partie de saison tronquée pour une septième victoire du champion de France en titre. Au tiers de la saison, Toulouse qui était nettement amoindri pointe ainsi au deuxième rang du Top 14 en embuscade derrière Clermont. Une performance indéniable. Les héros ne sont pas toujours ceux qui sont en pleine lumière.

Clermont/Biarritz: 41-00. Benjamin POMMIER

S’il est une distinction qu’il mérite amplement, c’est bien celle-là. Elu à maintes reprises, meilleur public de France, le peuple clermontois a une nouvelle fois honoré son statut face à Biarritz, battant au passage le record d’affluence. C’est donc devant un Marcel-Michelin, plein comme un œuf et fort de ses 17641 spectateurs que les Clermontois ont dominé de la tête des épaules une petites équipes de Biarritz. On joue alors l’heure de jeu en Auvergne lorsque Philippe Bidabé laisse sa place à Takudzwa N’Gwenya. Comme pour saluer et fêter la dernière apparition du centre Biarrot sous ses couleurs, c’est tout le Marcel-Michelin qui se leva pour acclamer la sortie de Basque. Un bel hommage pour lui qui, une fois hors du terrain, salua à son retour le peuple arverne en guise de remerciement.

Castres/Racing: 16-21. Marc DUZAN

Qui aurait parié sur la victoire de ce Racing là à Castres, alors leader du Top 14 ? Qui aurait misé un kopek sur la bande de Berbizier, guidée par Gregory Arganese, tout juste sorti d'une saison blanche, et amputée de ses stars, Chabal, Nallet, Steyn, Wisniewski and co ? Honnêtement, personne. Il faut croire que cette équipe a des ressources insoupçonnées et un effectif encore plus riche qu'on l'avait imaginé jusque-là. Le trois quarts centre Vakatawa, le numéro 10 Descons, les flankers Vaquin et Battut, le deuxième ligne Ghezal méritent beaucoup plus que des bouts de match par ci, des minutes par là. "La star, au Racing, c'est l'equipe", clamait à juste titre Pierre Berbizier en conférence de presse. Et à cet avis, on ne saurait que se ranger...

Agen/Montpellier: 18-12. Nicolas AUGOT

Une petite victoire mais un grand pas pour le SUALG. Balayés l'an passé par Montpellier, les Agenais ont réussi à arracher un précieux succès, qui leur permet de consolider une cinquième place porteuse d'espoir. Des espoirs d'autant plus important qu'Agen ne cesse de progresser à chaque sortie. Chahutée depuis le début de la saison, la mêlée suaviste a été déterminante cette fois-ci, poussant le MHR à la faute et offrant des ballons exploitables à un Opeti Fonua revanchard après plusieurs prestations bien pâles. Mais surtout, les progrès en mêlée fermée ne sont pas dûs au hasard. L'arrivée de l'international argentin Martin Scelzo y est pour beaucoup, malgré ces 35 ans. Son recrutement pouvait paraître risqué, il se révèle payant car son apport est déjà indéniable. Avec son vécu et son expérience du très haut niveau, il ne cesse de prodiguer de subtils conseils à des coéquipiers, certes talentueux, mais manquant encore un peu de vice. Un atout de plus pour un des paquets d'avants les plus solides du championnat.

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