Le Racing au forceps

Par Rugbyrama
  • Juan IMHOFF
    Juan IMHOFF
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Le Racing a fini par s'imposer sur sa pelouse face à Bordeaux sur le score de 22-13. Longtemps mené, le Racing s'en sort grâce à ses individualités comme Juan Imhoff, insaisissable ce vendredi soir et le puissant Jone Qovu, dont l'entrée a fait des ravages sur une défense éprouvée.

Pierre Berbizier et les siens peuvent souffler. Ils viennent de remporter une précieuse dans la course à la qualification. Mais celle-ci paraît presque improbable au vu de la prestation produite. Car les Racingmen ont, une fois de plus, frôlé la correctionnelle à domicile. Après Bayonne, la semaine dernière, qui menait encore de six points à moins d’un quart d’heure de la fin, c’est le promu girondin qui, cette fois, est venu imposer sa loi à Colombes pendant une bonne partie de la rencontre. Une prestation qui servira de piqure de rappel à des Franciliens qui, pour la plupart, avaient déjà la tête au derby contre le Stade français.

Le score est flatteur. Empruntés en attaque, coupables de sept en-avant dans le seul premier acte, étonnamment attentistes en défense en début de rencontre, les Racingmen n’ont pas pris le match par le bon bout. Décomplexés, les Girondins se montraient beaucoup plus entreprenants et jouaient leur va-tout. Une initiative rapidement couronnée de succès puisque Bruce Reihana aplatit un essai dès la quatrième minute. De leur côté, les Franciliens restaient dans le coup grâce à la botte de leur arrière-buteur Pierre Germain, qui passait une pénalité. L’UBB virait malgré tout en tête  : 7 à 3. Les hommes de Matthew Clarkin y croyaient.

Imhoff, encore...

Les Racingmen revenaient sur le terrain avec de nouvelles dispositions : moins frileux, et surtout plus agressifs. Un supplément d’âme qui allait se concrétiser par deux pénalités de Germain (42e et 49e). Dans le même temps, l’ailier girondin Rafael Carballo écopait d’un carton jaune. Bien que réduits à quatorze pendant dix minutes, les hommes de Marc Delpoux tenaient bon, mais allaient laisser de précieuses réserves énergétiques qui allaient faire la différence à l’heure de jeu. Réveillés par les charges dans l’axe du puissant remplaçant Jone Qovu, les Racingmen se sont mis à jouer en avançant. Et ce fut au tour de Juan Imhoff de sortir de sa réserve. L’Argentin, auteur de quelques incroyables fulgurances (néanmoins gâchées par un défaut de finition) qui secouèrent son équipe, a encore une fois été décisif. Sur une ultime pénaltouche en faveur du Racing (accordée dans des circonstances certes discutables), l’insaisissable argentin se faufila sur le petit côté, pour n’être rattrapé qu’à quelques mètres de l’en-but. Ghezal le colosse termina le travail d’une charge au près. La transformation de Germain privait les Girondins du point de bonus.

Le promu, qui avait pourtant retenu la leçon de la semaine dernière (utiliser davantage le jeu au pied pour jouer chez l’adversaire), a de quoi nourrir des regrets : par manque de réalisme (trois pénalités manquées), les hommes de Marc Delpoux repartent en Gironde les poches vides. Cruel, au vu de l’engagement fourni. La mission maintien n’est pas terminée.

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